Guerre en Ukraine | Zelensky exclut de céder un « territoire » dans son « plan de victoire »

Guerre en Ukraine | Zelensky exclut de céder un « territoire » dans son « plan de victoire »
Guerre en Ukraine | Zelensky exclut de céder un « territoire » dans son « plan de victoire »

(Kiev) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dévoilé mercredi son “plan de victoire”, lors d’un discours très attendu dans lequel il a exclu toute concession territoriale à la Russie et a appelé l’Occident à inviter son pays à entrer dans l’Otan.



Mis à jour hier à 14h40

Daria ANDRIIEVSKA

Agence -Presse

Ce plan, rendu public après plus de deux ans et demi d’une guerre dévastatrice, est à l’ordre du jour de la réunion ministérielle de l’Otan qui s’ouvre jeudi à Bruxelles, a annoncé par la suite son secrétaire général Mark Rutte. .

Autre signe de soutien, le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire à l’Ukraine de 425 millions de dollars, notamment pour renforcer sa défense anti-aérienne.

La Russie, de son côté, a balayé les déclarations de M. Zelensky, accusant le président ukrainien de chercher à « pousser » les États membres de l’Alliance atlantique à « entrer en conflit direct » avec Moscou.

Après des mois de préparatifs secrets et une tournée européenne express, M. Zelensky a présenté au Parlement son plan, censé parvenir à une « fin juste et rapide » de la guerre courant 2025, rejetant l’idée de céder des territoires en échange de paix, malgré un accord de paix. manque critique d’hommes et de ressources.

« La Russie doit perdre la guerre contre l’Ukraine. Il ne peut y avoir de « gel » [du front]. Il ne peut y avoir aucun échange concernant le territoire de l’Ukraine ou sa souveraineté », a-t-il insisté.

Kiev et ses alliés doivent « forcer la Russie à participer à un sommet de paix », a-t-il insisté, faisant référence à une conférence qu’il souhaiterait organiser en novembre, mais dont la tenue reste incertaine.

Annexe secrète

Pour ce faire, il appelle notamment ses alliés occidentaux à déployer en Ukraine des moyens de dissuasion non nucléaires et la capacité de frapper en profondeur sur le territoire russe.

“L’Ukraine propose de déployer sur son territoire un ensemble complet de mesures de dissuasion stratégique non nucléaires, qui suffiront à protéger l’Ukraine de toute menace militaire de la Russie”, a-t-il déclaré.

Ce point est détaillé dans une « annexe secrète » qui a été présentée aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la France, à l’Italie et à l’Allemagne.

Il a de nouveau appelé à la levée des « restrictions à l’usage des armes à longue portée sur tout le territoire de l’Ukraine occupé par la Russie et sur le territoire russe », ainsi qu’à la poursuite de l’aide occidentale pour former et équiper « les brigades de réserve de l’armée ukrainienne ». forces ».

Les Occidentaux refusent d’autoriser Kiev à utiliser librement les missiles qu’ils livrent pour frapper le sol russe, craignant une escalade, tandis que Vladimir Poutine a, de son côté, menacé à plusieurs reprises de recourir à l’arme nucléaire. .

M. Zelensky, qui présentera son plan jeudi lors d’un sommet européen, a également appelé à inviter son pays à rejoindre l’OTAN, même si l’adhésion elle-même peut avoir lieu plus tard.

Pourtant, la Russie a lancé son invasion en février 2022, notamment pour empêcher un rapprochement entre Kiev et l’Alliance atlantique. Il exige la capitulation de l’Ukraine, sa démilitarisation et, outre la Crimée annexée en 2014, les régions de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporizhia.

Scholz prêt à parler à Poutine

À la suite de ce discours et d’une conversation téléphonique entre Biden et Zelensky, le président américain a annoncé un nouveau programme d’aide de 425 millions de dollars pour « répondre aux besoins urgents de l’Ukraine ».

M. Zelensky a exprimé sa « gratitude » pour le « soutien indéfectible » des États-Unis à ce paquet qui comprend notamment des systèmes de défense antiaérienne, de l’artillerie, des véhicules blindés et des munitions.

Contrairement aux déclarations de M. Zelensky mercredi, le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté appelé mercredi à « tout faire » pour empêcher la poursuite du conflit, y compris en discutant avec M. Poutine, en consultation avec l’Ukraine et d’autres alliés. de ce pays.

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PHOTO TOBIAS SCHWARZ, AGENCE FRANCE-PRESSE

Olaf Scholz, chancelier allemand

“Si on nous demande : ‘allons-nous en parler avec le président russe’, nous répondons : ‘oui, c’est le cas'”, a-t-il déclaré aux députés du Bundestag.

Le Kremlin a assuré que “le seul plan de paix possible est que le régime de Kiev comprenne que sa politique est sans perspective et qu’il est nécessaire de se réveiller”.

Les forces ukrainiennes se replient depuis des mois dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dont la conquête est la « priorité » de Vladimir Poutine.

Moscou a ainsi revendiqué mercredi la conquête de deux nouveaux villages, celui de Nevské, dans la région de Louhansk, et celui de Krasniï Iar, à une douzaine de kilomètres de Pokrovsk, nœud stratégique ukrainien clé dont les Russes cherchent à s’emparer.

 
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