En Martinique, un accord pour une baisse des prix alimentaires

En Martinique, un accord pour une baisse des prix alimentaires
En Martinique, un accord pour une baisse des prix alimentaires

En Martinique, un accord pour une baisse des prix alimentaires

L’Etat français a annoncé mercredi soir un accord pour une baisse du prix de certains produits alimentaires en Martinique, où les mobilisations contre la vie chère se poursuivent.

Publié aujourd’hui à 5h48

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Un accord, mais une crise qui perdure: l’Etat a annoncé mercredi soir avoir signé un accord, notamment avec les distributeurs, pour réduire les prix alimentaires de “20% en moyenne” en Martinique, théâtre depuis septembre d’une mobilisation contre la hausse. coût de la vie.

Cet accord, trouvé mercredi soir à Fort-de- au terme d’un septième round de négociations et annoncé par le préfet de Martinique, n’a cependant pas été signé par le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources africaines. Caraïbes (RPPRAC), à l’origine de la mobilisation depuis le 1er septembre, qui a claqué la porte et appelé à « poursuivre le mouvement ».

“Le cumul des efforts collectifs prévus dans le protocole permettra aux hypermarchés de réaliser une réduction de 20% en moyenne sur les prix de vente actuellement pratiqués sur une liste de 54 familles de produits correspondant aux produits alimentaires les plus consommés en Martinique”, a indiqué écrit le préfet dans un communiqué.

Le « protocole d’objectifs et de moyens pour lutter contre la vie chère », sur ce territoire où les prix alimentaires sont actuellement 40 % plus élevés qu’en France, a été signé entre la préfecture locale, la Collectivité Territoriale de Martinique et une batterie d’acteurs locaux, allant des distributeurs (hypermarchés et supermarchés notamment) aux parlementaires, en passant par le Grand Port maritime et le transporteur CMA-CGM.

« Désaccord total »

« La baisse durable des prix alimentaires résultera notamment, entre autres, de l’entrée en vigueur de cinq mesures structurelles majeures de réduction des coûts d’achat et de transport des 6 000 produits alimentaires importés (…), ainsi que d’une mesure ferme et obligatoire engagement des grands distributeurs à réduire significativement leurs marges sur la vente de ces produits », a ajouté le préfet.

“Il y a urgence à signer pour l’économie martiniquaise”, a-t-il déclaré mercredi en marge de la septième table ronde. Il a également appelé à la “désescalade des violences”, alors que les autorités ont prolongé lundi jusqu’au 21 octobre le couvre-feu nocturne sur l’île.

Depuis début septembre, ce territoire des Antilles est en proie à une mobilisation sociale qui dégénère à intervalles réguliers en violences urbaines. Ces dernières semaines, l’île a connu des pillages, des incendies, des barrages routiers ainsi que l’invasion de l’aéroport de la capitale Fort-de-France.

“Les gens en désaccord total (avec le protocole) ont décidé de poursuivre le mouvement”, a réagi immédiatement après l’annonce le RPPRAC. « Nous demandons au ministre (de l’Outre-mer) de se rendre en Martinique. Tant que le ministre ne voyagera pas, personne ne pourra voyager » sur l’île, où les barrages filtrants tenus par des militants se multiplient depuis plus d’un mois, a déclaré le leader du mouvement à ses partisans à la fin du mois. négociations. , Rodrigue Petitot.

“Toute la nourriture”

Si son collectif n’a pas signé l’accord, c’est qu’il a souhaité que la baisse de prix convenue par l’Etat et les différents acteurs locaux concerne « tous les produits alimentaires » et pas seulement une cinquantaine de familles de produits.

« On parle de 6 000 produits sur 40 000. (…) Tout le monde est d’accord sauf le RPPRAC», a lancé «le R» à ses militants rassemblés sous le bâtiment de la Collectivité Territoriale de Martinique. « Nous sommes extrêmement déterminés. On entretient les blocages, on entretient tout. Le combat dure jusqu’à ce que vous gagniez votre cause », a-t-il insisté.

Alors que ces derniers jours un calme évident s’était installé sur l’île, Rodrigue Petitot a prévenu : “Nous allons faire tout ce qu’il faut pour que ce problème (du coût de la vie) puisse être résolu.”

“J’espère qu’il n’y aura pas de débordements et de dérapages, car les entreprises martiniquaises, notamment les petites, ont payé un lourd tribut”, s’est inquiété après la signature Marcellin Nadeau, député du nord de l’île, autour de la table mercredi. “Dans la mesure où le RPPRAC n’a pas signé”, a-t-il déclaré à l’AFP, “on ne peut pas dire que nous sommes sortis de la crise”.

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