En redressement judiciaire, Bergère de France reste la dernière entreprise à fabriquer de la laine en France. L’entreprise est secouée par des problèmes financiers. Plusieurs salariés ont déposé un projet de reprise en SCOP. L’audience aura lieu vendredi 18 octobre, devant le tribunal de commerce de Bar-le-Duc (Meuse).
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C’est l’une des dernières filatures industrielles françaises de fils à tricoter. A Bar-le-Duc dans la Meuse, Bergère de France, « au cœur de la Lorraine depuis 1946 »est placé sous administration judiciaire. Vendredi 18 octobre 2024, le tribunal de commerce de Bar-le-Duc étudiera une offre de reprise. Les banques soutiennent le projet Scop pour maintenir 70 emplois.
Nous sommes sereins. Nous sommes confiants. Nous clôturons l’histoire et en ouvrons une encore plus belle.
Céline Sossi, CGT delegate
Le projet coopératif repose sur une restructuration de l’entreprise ainsi que sur la mise en place d’une stratégie commerciale et numérique. « Nous sommes calmes. Nous sommes confiants. On ferme l’histoire et on en ouvre une encore plus belle. Il y a eu 68 licenciements en 2015, donc on espère beaucoup du scop. Nous souhaitons que notre savoir-faire reste en France. Nous sommes la dernière filature européenne. » déclare Céline Sossi, la secrétaire CGT du comité d’entreprise (CE).
Le projet de reprise est porté par 57 associés salariés. Il permettrait de maintenir le dernier fabricant français de laine à tricoter dans la région tout en préservant les emplois. “Le soutien du projet par les banques est un signal fort envoyé pour l’avenir de cette entreprise française historique. Si elle a traversé plusieurs crises, elle pourra peut-être écrire une nouvelle page de son histoire. explique dans un communiqué Fatima Bellaredj, déléguée générale de la Confédération générale des Scop et Scic.
Marie-Madeleine Maucourt, directrice régionale deUnion Régionale des Scops du Grand-Est précise à France 3 Lorraine le mercredi 16 octobre 2024 que « La Bergère de France n’est pas un cas isolé et elle illustre à quel point le maintien de nos industries et de nos savoir-faire en France est essentiel pour ce territoire. La transformation en Scop est une véritable opportunité pour les salariés associés de relancer une entreprise qu’ils connaissent mieux que quiconque. Et elle ajoute : « L’entreprise devait fermer ses portes le 26 octobre. Et le scop était la dernière chance. Nous avons un projet qui avance bien. Il reste encore quelques détails à régler. J’accompagnerai les salariés vendredi bien sûr.»
En avril dernier, à la demande de Bergère de France, en cessation de paiements, le tribunal de commerce de Bar-le-Duc a ordonné l’ouverture d’une procédure collective. En juillet, le tribunal a autorisé la poursuite de l’activité pendant trois mois supplémentaires.
Il y a dix ans, en 2014, l’entreprise avait déjà enregistré une perte de 1,9 million d’euros, pour un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros.
