découvrez le dernier tracé du contournement de Marans

Un survol rapide des champs, des canaux, de la Sèvre Niortaise, comme une présentation d’étape du Tour de . La différence est que l’itinéraire emprunte une route qui n’existe pas encore.

Si les contours du contournement de Marans sont déjà connus depuis près d’un an, à l’issue de la concertation et du « plébiscite » pour l’une des trois options proposées par le Département, le tracé définitif a été dévoilé mardi 15 octobre. Les Marandais ont eu le scoop. Plus de 250 habitants l’ont découvert, sous la forme d’un clip vidéo qui montre de manière réaliste les quatre futurs ronds-points « en herbe » et les trois ponts enjambant le canal de la Banche, la voie ferrée et le canal de la Banche. Vix (214 m), du sud de la commune (D 137) jusqu’à la D 938ter.

Des « aménagements » ont été réalisés : le passage au-dessus de la voie ferrée au nord, la réflexion sur un gazoduc à mi-chemin. Le tracé a également été « resserré » plus près de la zone d’activités de Saint-François. Où Jean-Pierre Servant, président de la Communauté de Communes Aunis Atlantique, a annoncé en avant-première un projet de zone d’activité économique d’une dizaine d’hectares, lorsque la dérivation sera hors de terre, ce qui fera de Marans “un pôle structurant majeur”. du CdC.


Le viaduc au-dessus de la voie ferrée (170 mètres).

Département de la Charente-Maritime


Le viaduc de la Sèvre Niortaise, qui enjambera le canal de Vix (214 mètres).

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Le rond-point nord, côté Vendée, à l’intersection de la rocade et de la D 938ter.

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Fin de la projection, pas d’applaudissements. Refroidis par près d’un demi-siècle de rendez-vous manqués avec l’A 831, les Marandais ont appris à cacher leur enthousiasme. La première question du public évoque également la capacité du Département à mener simultanément deux projets : le contournement de Marans et la consolidation de Fort Boyard. La présidente Sylvie Marcilly s’y attendait.

« Ce projet [Marans] engage les générations futures, assure-t-elle. Nous emprunterons de l’argent sur le long terme »

Le maire Jean-Marie Bodin, Jean-Pierre Servant et le secrétaire général de la préfecture Emmanuel Cayron sont à ses côtés pour confirmer la « détermination » politique du projet. L’État financera une partie des près de 5 millions d’euros d’études commandés par le Département (800 000 euros, avec 3,70 millions d’euros de la CdC et de la Ville). C’est signé, c’est sûr. « Nous avons bien fait de le faire en 2024 plutôt qu’en 2025 », a souligné le représentant de l’Etat pour égayer l’assistance. Les 60 millions restants pour réaliser les travaux seront à la charge du Département, au travers d’un emprunt important, avec la participation de la Ville et de la CdC (1,8 million chacun). Le calendrier prévoit la première pelle en 2027, pour une mise en service en 2030.

Jean-Marie Bodin (maire de Marans), Jean-Pierre Servant (président d'Aunis Atlantique), Emmanuel Cayron (secrétaire général de la préfecture), Sylvie Marcilly (présidente du Département) et Nicolas Trottier (chef de projet), mardi 15 octobre à Marans.


Jean-Marie Bodin (maire de Marans), Jean-Pierre Servant (président d’Aunis Atlantique), Emmanuel Cayron (secrétaire général de la préfecture), Sylvie Marcilly (présidente du Département) et Nicolas Trottier (chef de projet), mardi 15 octobre à Marans.

F.Z.

« Un habitant d’Andilly a vendu sa maison au pied des éoliennes plus cher qu’il ne l’avait achetée »

D’ici là, l’eau aura coulé sous les viaducs en construction. Le temps nécessaire à la réalisation des études d’avant-projet et des études environnementales. Considérer les risques de submersion, l’impact acoustique et l’intégration paysagère. La compatibilité avec les espèces sauvages sera prise en compte, avec des passages pour la faune sauvage et même la « grande faune ». Le bruit est ce qui inquiète le plus les riverains. “C’est une dégradation de la vie que j’ai choisi en venant m’y installer, donc une dépréciation de la valeur de mon habitat”, accuse le propriétaire d’une “maison isolée”. « Un habitant d’Andilly a vendu sa maison au pied des éoliennes plus cher qu’il ne l’avait achetée. La dépréciation n’était pas là», répond Jean-Marie Bodin.

En 2025, le dossier sera soumis à l’instruction, en vue d’obtenir des arrêtés d’autorisation préfectoraux en 2026 et de débuter les diagnostics archéologiques, avant le démarrage des travaux l’année suivante.

Marans, 4 500 habitants, sur une superficie « aussi grande que celle de l’Île de Ré », selon le maire, est essentiellement constituée de parcelles agricoles. « Les maisons et les terrains seront enclavés », craint Romain Renard, propriétaire de la ferme des Peupliers. « Il n’y aura pas d’enclave ni de réserve indienne », promet le maire. Chaque terre sera desservie. » « Des tracteurs pourront circuler sur la future route », souligne Nicolas Trottier, chargé de projet au Ministère.

Une seule maison se trouve sur le parcours, elle a déjà été acquise. Quant aux terrains traversés, s’il doit y avoir une expropriation, elle sera réalisée « dans un cadre réglementaire », indique Emmanuel Cayron.

Plus de 250 personnes ont assisté à la réunion publique à la salle polyvalente de Marans.


Plus de 250 personnes ont assisté à la réunion publique à la salle polyvalente de Marans.

F.Z.

La « cicatrice » de la rue d’Aligre va-t-elle disparaître ensuite ? Le cœur de ville sera-t-il apaisé ? Les porteurs du projet veulent y croire. « L’interdiction de passage des poids lourds sera déjà effective », remarque Jean-Marie Bodin. « Et la rue de la Gare ? », lance un habitant. C’est une deuxième rue d’Aligre qui n’a jamais été prise en compte. »

« Nous avons attendu cinquante ans. Encore un peu de patience», demande le maire.

 
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