Les partis de gauche en réclament 30 par heure dans toute la ville

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Toutes les rues de la capitale cantonale devraient être ralenties au nom de la sécurité et du « bon sens », estiment le PS, les Verts et les sociaux-chrétiens.

Le ralentissement à 30 km/h est appliqué à 60% des rues de Fribourg depuis le 2 octobre. © Keystone

Le ralentissement à 30 km/h est appliqué à 60% des rues de Fribourg depuis le 2 octobre. © Keystone

Publié le 09/05/2024

Temps de lecture estimé : 4 minutes

La limitation de vitesse est de 30 km/h dans la ville de Fribourg depuis le 2 octobre. Au moins sur 60% du réseau routier de la ville, ou 75% si l’on ne compte que la voie publique gérée par la commune. Sept mois plus tard, la majorité politique du Conseil général juge cette proportion insuffisante. Selon elle, l’ensemble du réseau routier de la ville devrait être ralenti. Le PS, les Verts et le Centre gauche – Parti chrétien-social ont transmis, le 23 avril, un postulat « demandant au Conseil municipal d’étudier la possibilité d’étendre la limitation de vitesse à 30 km/h sur l’ensemble du réseau routier de la ville.

La limitation à 30 km/h « améliore la sécurité et la qualité de vie des habitants, protège du bruit et sauve des vies », estime l’écologiste Fabienne Menétrey, co-auteure du postulat. « Actuellement, la ville souffre d’une fragmentation des règles de circulation avec des rues et des quartiers soumis à des limitations de vitesse différentes. Les usagers de la route se retrouvent confrontés à des changements fréquents de limitations de vitesse, ce qui peut perturber la fluidité de la circulation et augmenter les risques d’accidents. Permettre aux automobilistes de ralentir partout constituerait donc « une mesure de bon sens », selon l’élu.

« Actuellement, la ville souffre d’une fragmentation des règles de circulation »
Fabienne Métrey

En instaurant 26 nouveaux axes de limitation et 10 zones 30 km/h en octobre dernier, la ville a invoqué un « plan de réduction du bruit routier ». L’objectif était de lutter contre “les bruits nuisibles ou gênants qui touchent un habitant sur sept à son domicile pendant la journée”, a rappelé le syndic, Thierry Steiert (ps). Mais les auteurs du postulat, dont Gérald Collaud (centre gauche), estiment que le bruit ne doit pas constituer le seul critère.

Christoph Allenspach (ps) regrette un manque de logique dans l’application des limitations : « Il y a de grandes routes, par exemple l’avenue Jean-Marie-Musy à Schoenberg ou une partie des Arsenaux, qui sont larges, avec beaucoup de trafic, beaucoup habitants, et qui sont restés à 50 km/h. Fin janvier, une pétition de 940 signatures a été remise aux autorités communales pour exiger « rapidement » des limitations de vitesse à Schönberg, où un accident a causé la mort d’un enfant l’automne dernier.

La droite désapprouve

A droite, une telle mesure semble prématurée, à l’heure où « les usagers de la route doivent encore s’habituer au nouveau régime » et « les TPF doivent évaluer la situation, car des retards de vitesse ont été constatés sur les lignes 1, 2 et 6 ». », soulignait Jean-Pierre Wolhauser (plr) le 23 avril. Et d’estimer que, au fond, une généralisation de la mesure « aurait un impact significatif sur la rentabilité des entreprises, compte tenu des ralentissements qu’elle provoque ».

José Uldry (udc) a rappelé que les Chambres fédérales « ont récemment accepté une motion qui prévoit que 50 km/h soit la norme sur les routes principales des localités. Il serait donc prudent d’attendre pour éviter tout conflit avec le droit supérieur. » Et Claudio Rugo (artistes) souligne qu’une autre « pétition, signée par 4000 personnes, contre 30 km/ha a été déposée. Nous n’en avons pas entendu parler et nous n’avons pas eu de retour du Conseil Municipal, mais il faut en tenir compte. Au final, le postulat a été adopté par 39 voix contre 16 refus et 4 abstentions.

10 % de solde

Contacté, le conseiller municipal chargé de la mobilité, Pierre-Olivier Nobs (centre gauche) n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade. La ville de Fribourg précisait en 2022 qu’un ralentissement sur 75% du réseau équivalait «presque» à une limitation généralisée. Une fois les restrictions appliquées, seulement 10 % environ des voies de la capitale resteraient à 50 km/h, principalement dans les quartiers de Bourguillon, Beaumont et Schoenberg.

« Nous travaillons déjà depuis plusieurs années à l’aménagement d’une zone 30 dans le Jura, en concertation avec les riverains », déclarait Pierre-Olivier Nobs en novembre dernier. “Notre objectif est de démarrer les travaux en 2024 ou 2025, mais ce délai dépendra de l’issue des procédures et des budgets.” Quant aux secteurs Beaumont et Schoenberg, ils sont « à l’étude ».

Routes cantonales

Julien Thirion, chef de projet au Service Mobilité, précisait en 2022 que «le reste du réseau de la ville de Fribourg, soit 15% des routes, est constitué d’axes cantonaux qui ne relèvent pas de la compétence de la ville, dont les routes de Berne, Bourguillon, Tavel, Marly, de la Fonderie, une partie de la route de la Glâne et le pont de la Poya.

Selon la loi fédérale, la vitesse est en principe de 50 km/h sur les routes « orientées vers la circulation » au sein des localités, rappelle aujourd’hui le Département de l’aménagement du territoire, des infrastructures, de la mobilité et des transports. environnement (DIME). « La vitesse de 30 km/h est possible dans des circonstances exceptionnelles, par exemple lorsqu’il s’agit de respecter les limites de bruit imposées par la loi fédérale. Lorsque les conditions sont remplies, la vitesse de 30 km/h peut également être appliquée sur les routes cantonales. Jusqu’à présent, cette nécessité ne s’est pas révélée nécessaire sur les quelques tronçons de routes cantonales de la ville de Fribourg, d’autres mesures ayant été prises pour atteindre les objectifs de protection contre le bruit sur les premiers tronçons examinés», souligne Guido Balmer, DIME. chargée de communication. Les auteurs du postulat demandent néanmoins à la ville « d’en discuter avec les autorités cantonales ».

 
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