Avec l’usine islandaise Mammoth, la start-up suisse Climeworks a passé le deuxième

Avec l’usine islandaise Mammoth, la start-up suisse Climeworks a passé le deuxième
Avec l’usine islandaise Mammoth, la start-up suisse Climeworks a passé le deuxième
A lire enfin : Climeworks, la start-up zurichoise qui piège le CO₂ en Islande

Ce gaz, principale cause du réchauffement climatique, est ensuite séparé de la vapeur et comprimé dans un hangar où se croisent d’immenses canalisations. Il est finalement dissous dans l’eau, pompé dans la cave et réutilisé au maximum, grâce à une “sorte de machine à soda géante”, sourit Bergur Sigfusson, patron de la société Carbfix qui a développé ce procédé.

D’autres entreprises doivent participer

Un puits, foré sous un petit dôme futuriste, permet d’injecter à 700 mètres de profondeur cette eau qui, au contact du basalte volcanique constituant environ 90% du sous-sol islandais, va réagir avec le magnésium, le calcium et le fer qu’elle contient. . dans la roche pour créer des cristaux, véritables réservoirs solides de CO2.

Pour atteindre la « neutralité carbone » d’ici 2050, « il faudra éliminer de l’air de 6 à 16 milliards de tonnes de CO2 par an, dont une grande partie grâce à des solutions technologiques », a déclaré mercredi Jan Wurzbacher, co-fondateur et co-fondateur -directeur de Climeworks lors de l’inauguration des 12 premiers fan containers de Mammoth.

“Pas seulement nous, d’autres entreprises doivent participer”, a-t-il ajouté, fixant à sa start-up de 520 salariés l’objectif de dépasser le million de tonnes en 2030 et d’approcher le milliard en 2050.

Du kilo à la gigatonne

Après l’ouverture d’Orca en septembre 2021, Climeworks prévoit de passer de 4 000 à 40 000 tonnes de CO2 captées par an courant 2025 lorsque Mammoth atteindra sa pleine capacité, même si cela ne représente encore que quelques secondes des émissions mondiales actuelles.

Pour le GIEC, les experts climat mandatés par l’ONU, des techniques d’élimination du CO2 seront nécessaires pour respecter l’accord de Paris, mais la priorité reste d’abord de réduire massivement les émissions.

Le rôle du captage direct de l’air avec stockage (DACCS) reste mineur dans les différents scénarios car son coût est élevé et son déploiement à grande échelle dépend de la disponibilité des énergies renouvelables.

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Climeworks est pionnière avec les deux premières usines au monde à avoir passé le stade pilote à un coût d’environ 1 000 dollars la tonne capturée, que Jan Wurzbacher espère réduire à 300 dollars en 2030.

Une vingtaine de nouvelles infrastructures, développées par différents acteurs et combinant captage direct et stockage, devraient être opérationnelles d’ici 2030 dans le monde avec une capacité d’environ dix millions de tonnes, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). ).

“Nous aurons besoin de 10 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour nous déployer aux Etats-Unis, au Canada, en Norvège, à Oman mais aussi au Kenya”, a déclaré à l’AFP Christoph Gebald, fondateur et co-directeur de Climeworks, soit 10 fois ce que l’entreprise a déjà. soulevé.

Crédits carbone

“Notre première usine Orca ressemble presque à un bâtiment Lego comparé à Mammoth”, plaisante à moitié Jan Wurzbacher, puisque Lego a acheté des crédits carbone générés par Climeworks pour chaque tonne de CO2 stockée.

Une manière de faire connaître ces solutions au grand public, selon Christoph Gebald, qui n’exclut pas de vendre également ces crédits à de « gros pollueurs ».

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Les critiques de la technologie soulignent le risque de leur donner ainsi un « permis de polluer » ou de détourner des milliards qui seraient mieux investis dans les technologies du moment (énergies renouvelables, électrification des transports, isolation des logements…).

Climeworks assure cibler les émissions « incompressibles » après réduction. La recette est complexe : optimisation des coûts sans concurrencer les besoins croissants en énergies renouvelables, plus d’innovation, financements privés et publics, avec les infrastructures de stockage qui suivent.

“Nous testons l’injection en dissolvant le CO2 dans l’eau de mer”, explique à l’AFP Sandra Osk Snaebjörnsdottir, responsable scientifique de Carbfix.

Ce procédé permettra d’utiliser l’eau de mer pour la minéralisation à proximité d’un port construit par l’entreprise islandaise pour accueillir le CO2 d’autres pays, avec la Suisse comme cobaye.

En savoir plus: Capter nos émissions de CO2 est aussi séduisant que controversé

 
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