Frédéric Valletoux, le ministre de la Santé, est en visite à Mayotte ce jeudi 9 mai, alors que le département est en proie à une épidémie de choléra qui a fait sa première victime. Cela évoque une situation contrôlée.
Le ministre chargé de la Santé Frédéric Valletoux s’est voulu rassurant ce jeudi 9 mai lors d’un déplacement à Mayotte, jugeant la réponse apportée par les autorités « adéquate », après un premier décès lié à une épidémie de choléra sur l’île.
“Aux Comores, l’épidémie a commencé un mois et demi plus tôt mais on compte aujourd’hui des milliers de cas et près d’une centaine de morts”, a-t-il constaté lors de sa visite au quartier Kirson de Koungou, foyer de l’épidémie.
“On voit qu’à Mayotte, la réponse est adéquate”, a déclaré le ministre. Sur place, il s’est entretenu avec les équipes de l’Agence régionale de santé (ARS) chargées de désinfecter les logements dès qu’un cas est suspecté.
Depuis la mi-mars, 58 cas de choléra ont été enregistrés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs au dernier bilan en date du 6 mai.
Objectif, « contenir l’épidémie »
“On distribue aussi des antibiotiques aux proches et on vaccine un maximum, la population est très réceptive”, explique Olivia Noël, coordinatrice de terrain qui fait partie des 29 réservistes venus en renfort pour “endiguer l’épidémie” dans cette île française de Océan Indien.
Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, a rappelé que « la population, majoritairement étrangère, n’a pas toujours de téléphone et a souvent peur des autorités » donc « les gens attendent le dernier moment » pour prévenir les secours.
L’élu recommande de relancer la distribution d’eau en bouteille pour limiter les risques de contamination par des eaux insalubres, un des vecteurs de transmission de la maladie avec les aliments contaminés.
Les premiers cas de choléra à Mayotte ont été enregistrés à la mi-mars chez des personnes revenant des Comores voisines, où l’épidémie s’accentue avec 98 décès selon le dernier bilan officiel.
A Mayotte, les premiers cas diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’île sont apparus fin avril. Le choléra, une maladie bactérienne, peut provoquer une diarrhée aiguë et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours.
Un protocole élaboré en février pour prévenir la propagation de la maladie prévoit la désinfection du domicile du patient, l’identification et le traitement des cas contacts et la vaccination en élargissant progressivement la zone concernée autour du domicile du patient atteint du choléra.
