« Dans le respect des normes éthiques et des débats contradictoires, Le Soir a contacté Maxime Degey le 8 octobre pour lui soumettre plusieurs questions, dans le cadre d’un article en préparation. Seule réponse et après plusieurs rappels, Le Soir a reçu, jeudi soir, une « injonction de suspendre la diffusion », prononcée par le président du tribunal de première instance de Liège qui a empêché Le Soir, ainsi que l’ensemble du groupe Rossel, de publier les informations en sa possession. Le juge a fixé le montant de l’amende à 50 000 euros, en cas de non-respect de sa peine”, écrit le quotidien. La décision judiciaire fait suite à une demande unilatérale d’extrême urgence déposée par Maxime Degey. L’avocat de ce dernier estime que « la publication, à trois jours des élections municipales, pourrait avoir pour conséquence d’impacter directement le résultat desdites élections ». Et que son client subirait notamment « un préjudice grave au regard de ses droits à l’honneur, de sa réputation et de sa vie privée ».
La liberté de la presse en danger en Belgique ? « Le jugement dans l’affaire Conner Rousseau est choquant »
Pour rappel, la décision relative à la demande unilatérale de Conner Rousseau de motiver sa propre démarche a finalement été annulée. Cette décision a été prise par la Cour d’appel de Gand le 28 mars 2024, qui a rappelé que la censure préventive était interdite. La rédaction de La Libre s’insurge contre ces pratiques qui s’apparentent à de la censure pure et simple. La vocation d’un quotidien comme La Libre ou Le Soir est de publier des informations fiables et recoupées. Toute tentative d’empêcher ce travail en faveur de l’intérêt général équivaut à un déni de démocratie. Il est inquiétant de voir que ces procédures judiciaires peuvent aboutir. Nous le déplorons profondément et exprimons tout notre soutien à la rédaction du Soir.
