Lorsque nous nous plaignons, pensons aux personnes handicapées. « Sud Ouest Week-End » du 12 octobre proposait un article sur Philippe Croizon qui, amputé des quatre membres, repousse les limites du possible tout en gardant toujours le sourire. Il suffit de lire quelques-uns de ses exploits : traverser la Manche, relier les cinq continents, piloter le Paris Dakar… Je suis membre d’une association qui prend en charge les rugbymen gravement blessés, j’habite dans une ville où se trouve l’Institution Aintzina, qui abrite une centaine d’enfants handicapés moteurs, toujours en fauteuil roulant, et presque tous ont le sourire. J’ai une grande considération pour tout le personnel qui œuvre au quotidien pour le bien-être de ces personnes, sans oublier les parents. Je peux vous dire que lorsque je quitte les lieux, les motifs possibles de plainte disparaissent. Bien entendu, nous ne sommes pas des machines et il est normal que nous nous plaignions lorsque nous rencontrons des problèmes plus ou moins graves. Mais, tout de suite, en ce qui me concerne, je pense à ces personnes handicapées qui souvent ne se plaignent pas, estimant que la vie est belle à partager.
