Une seconde vie pour le catalogue de jeux Frima

Une seconde vie pour le catalogue de jeux Frima
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Il s’est d’abord fait connaître comme co-fondateur de Frima Studio basé dans le quartier Saint-Roch à Québec.

Toujours actionnaire de la société de jeux vidéo malgré son départ en 2017, Steve Couture a eu l’opportunité de racheter les droits d’une vingtaine de projets sur lesquels il s’était concentré à ses débuts.

« Il n’était plus à l’ordre du jour pour Frima d’exploiter et de travailler sur ces titres. Tranquillement, ils ont disparu», raconte-t-il, lors du passage du Soleil dans les bureaux d’Epic Storyworlds sur Arago Street East.

L’entreprise, cofondée en 2020 par M. Couture et son associé Ken Faier, devient ainsi propriétaire des productions Frima.

Laisser endormi ce catalogue de créations et son potentiel sur le marché international allait à l’encontre de son modèle économique.

“L’exploitation des catalogues de propriété intellectuelle n’était pas le modèle de Frima, mais c’est le mien.”

— Steve Couture, co-fondateur d’Epic Storyworlds

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Steve Couture, co-fondateur d’Epic Storyworlds (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

Les technologies évoluant à grande vitesse, l’incompatibilité de nombre de ces projets avec les systèmes d’exploitation actuels avait porté atteinte à leur vitalité.

« On ne retrouve quasiment plus rien de tout cela », déplore celui qui veut remédier à la situation.

Projets sur la table

Axée sur le divertissement jeunesse, l’équipe derrière Epic Storyworlds entend prioriser les univers destinés aux 3 à 12 ans.

A commencer par celui de Camp Cosmo qui a donné lieu à une douzaine de candidatures liées à l’éveil à la lecture. Cherchant à faire revivre les personnages et leurs histoires, M. Couture glisse qu’un projet de série télévisée est à l’étude.

Le jeu sur console Chariotqui fête aujourd’hui son dixième anniversaire, est également sur la planche à dessin dans un studio partenaire situé à Vancouver.

« J’aurais aimé pouvoir lancer une nouvelle version après dix ans de la première Chariot. Ça n’arrivera pas, c’est un peu serré», dit-il.

Pour les titres destinés à un public plus mature, l’homme d’affaires entend « au moins les maintenir en vie sur les magasins virtuels », souligne-t-il.

Focus sur la propriété intellectuelle

Tout en soulignant que la créativité est grandement valorisée au Québec, M. Couture affirme que « ce n’est pas toujours là où on réussit le mieux d’un point de vue économique ».

Plus que les talents, il faut détenir les droits sur ce qu’ils produisent, met-il sur la table.

« C’est l’exploitation continue de ces droits qui devient intéressante. Cela donne de la valeur à l’entreprise, sans travaux à réaliser pour générer des revenus.

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Steve Couture a été à la tête de Frima Studio pendant 14 ans. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

Or, du nombre d’acteurs québécois de l’industrie du jeu vidéo, peu d’entre eux sont propriétaires de leurs produits, à l’exception de quelques studios indépendants, dénonce-t-il.

Il appelle à une plus grande célébration des avantages économiques de ces « actifs » immatériels.

«Quand une grande entreprise vient s’implanter ici et que 100 emplois sont créés, cela a un impact à très court terme. […] L’exploitation d’un catalogue de produits jeunesse que l’on pourrait amener un peu partout se fera sur des années, sur des décennies », compare-t-il.

« Hollywood ne s’est pas construit en créant des emplois à tout prix. Hollywood s’est construit sur les droits de la musique, du cinéma et de la télévision.

— Steve Couture, co-fondateur d’Epic Storyworlds

En parallèle des nouveaux projets qui émergent chez Epic Storyworlds, M. Couture veut s’assurer qu’on ne perde pas la trace des trésors cachés qui ont manqué ces dernières années à l’industrie du jeu vidéo.

L’archivage est-il la clé ?

« Ce sera quelque chose à régler. Aurons-nous besoin d’archives de ce qui s’est passé dans les jeux vidéo ? Cela en vaudrait la peine», conclut-il.

 
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