Au Neubourg, ce couple est inondé à chaque fois qu’il pleut

Au Neubourg, ce couple est inondé à chaque fois qu’il pleut
Au Neubourg, ce couple est inondé à chaque fois qu’il pleut

Par Simon Lenormand
Publié le

9 et 24 mai à 7h00

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Pour ce couple du Neubourg, la coupe est pleine (Eure). Depuis 2021, Valérie et Fabrice Dumais vivent dans l’angoisse. A chaque épisode pluvieux, ils voient l’eau couler de la rue Saint-Nicolasoù ils habitent et qui est en fait la route départementale 597, ainsi que de la rue du Haut-de-Vitot, située en face de leur maison.

L’eau s’accumule alors sous leur portail et dans leur cour, jusqu’à se former un bassin qu’ils sont obligés de traverser à quitter leur domicile.

Dernièrement, c’est horrible.

Valérie Dumais, résidente du Neubourg

« Je suis stressé, ça me fait m’emporter. Chaque fois qu’il pleut, nous sommes dans l’eau. Dernièrement, c’est horrible», confie Valérie Dumais, 55 ans, secrétaire comptable des deux collèges du Neubourg. “JEJ’ai mis mes bottes en caoutchouc pour sortir de la maison, que j’enfile mes chaussures de ville en arrivant au travail, et que je répète le soir. Alors que c’est très compliqué pour moi de me baisser. »

En effet, Valérie Dumais souffre de la maladie de Ménière, un déséquilibre liquidien au niveau de l’oreille interne qui lui provoque des vertiges très fréquents. Son mari Fabrice Dumais, 59 ans, ancien peintre carrossier, est reconnu handicapé. “Quand j’ouvre la porte, une fois sur deux, une voiture passe et je me retrouve dans une mare d’eau. Je dois rentrer à la maison et me changer. Ça me gâche la vie ! » témoigne Valérie Dumais.

Le point culminant a été atteint lors de l’épisode de fortes pluies du 19 au 21 juin 2021, au Neubourg, au cours duquel leur cave a été inondée. Depuis, le couple est en contact avec la communauté de communes et la mairie du Neubourg. « Les services techniques sont venus plusieurs fois combler les trous de la route, mais ça n’arrête rien », indique Valérie Dumais.

Chaque fois qu’il pleut, une mare se forme à la sortie de leur cour. ©Valérie Dumais

Derniers travaux en mai 2023

La dernière intervention a eu lieu en mai 2023. Un « patch », morceau d’enrobé froid de quelques mètres de longa été réalisé par la Ville pour empêcher l’eau de pénétrer dans la cour Dumais.

Sans effet, selon le couple. «Quand j’ai vu ça, je me suis demandé si c’était une blague», raconte Valérie Dumais, qui ne cache pas son exaspération. Ils sont gentils et compréhensifs, mais cela ne suffit pas. Nous ne pouvons pas encore attendre comme ça depuis des années. Je ne supporte plus les pieds dans l’eau, il faut qu’ils trouvent une solution. »

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Épuisé, le couple n’envisagerait néanmoins pour rien au monde de quitter son domicile. ” J’aime ma maison. Nous l’avons fait construire, mais à l’intérieur, nous avons tout fait de nos mains. Nous ne voulons pas bouger. »

Un enrobage à froid a été réalisé en mai 2023. ©SL/Le Courrier de l’Eure

« Les budgets ont déjà été votés »

Du côté des acteurs institutionnels, toute la difficulté du dossier réside dans le fait qu’il implique à la fois la commune du Neubourg, où se situe le foyer Dumais, le Département, car leur rue est une route départementale, mais aussi la commune de Vitot, d’où arrive une partie de l’eau.

Plusieurs réunions quadripartites ont eu lieu depuis 2022 dont la communauté de communes du Pays du Neubourg, titulaire de la voirie. «Nous sommes parvenus à un accord», précise Francis Bronnaz, adjoint à la voirie et aux réseaux à la mairie du Neubourg. « Nous attendons juste le relevé topographique pour faire les plans. Les budgets ont déjà été votés par le conseil municipal», assure-t-il.

Un débouché pour Vitot

Le projet est de récupérer les bords de la route pour canaliser l’eau vers un exutoire, qui serait placé derrière la mairie de Vitot, dans le « bassin pluvial centenaire, créé il y a une dizaine d’années », précise Joël Lelarge, le maire de Vitot, qui confirme que sa commune participera également au financement des travaux. “J’espère que nous pourrons le faire d’ici 2025.”

Environ 40 % du coût des travaux sera pris en charge par la communauté de communes. « Mais tant que les premiers travaux ne sont pas faits sur la route départementale, on ne peut pas faire les branchements », soulève Bertrand Cambier, directeur de l’aménagement et du cadre de vie au sein de la communauté de communes.

« Le Département a développé un projet pour le compte des deux communes », confirme Benoît Migeot de Baran, directeur adjoint de la mobilité au Département de l’Eure. En tant que chef de projet, il revient aux communes pour décider du départ Travaux. »

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