En 2024, un record de précipitations a été battu en Suisse

En 2024, un record de précipitations a été battu

Les ouragans « Milton » et « Kirk » ont marqué la semaine. La saison a toutefois été plus calme que la moyenne, observe un spécialiste. Et en Suisse ?

Publié aujourd’hui à 11h59

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Bref:
  • L’ouragan Milton a tué plus de dix personnes en Floride.
  • Kirk, devenu tempête, a provoqué des inondations à Paris et en Europe.
  • Les météorologues considèrent la saison des ouragans comme normale cette année.
  • En revanche, la Suisse connaît une année record en termes de précipitations depuis 1910.

Semaine de tempêtes sur la planète. Nous comptons au moins dix autrests en Floride après le passage de l’ouragan Miltonet c’est moins grave que nous le craignions. Dans l’état où le soleil brille, Milton est devenu le cinquième ouragan de la saison, rarement observé dans cette région habituée à trois épisodes de ce type par an.

Au même moment, l’ex-ouragan Église balayé le Vieux Continent. Devenue une « simple tempête » à l’approche du Portugal et de l’Espagne, cette perturbation a provoqué des inondations spectaculaires à Paris, comme en témoignent les images de l’Assemblée nationale française inondée.

Diffusées en continu sur les chaînes de télévision, ces séquences donnent l’impression d’un caractère particulièrement insoumis. Qu’est-ce que c’est vraiment ? « La saison des ouragans a démarré plutôt timidement », relativise Vincent Devantay, de MeteoNews.

Contrairement au grand public, particulièrement frappé par la gravité des impacts de ces tempêtes, «les météorologues évaluent la normalité d’une saison cyclonique en comptant le nombre d’épisodes et, dans une moindre mesure, leur intensité», précise le spécialiste suisse.

Cette année, les prévisions saisonnières prévoyaient une vingtaine d’ouragans suffisamment importants pour recevoir un nom dans la zone atlantique. C’est ici qu’ils se sont formés Hélène, Milton et Église.

Au total, « nous avons douze tempêtes nommées cette année. Trois ont laissé leur trace. Hélènequi a balayé la Floride il y a quelques semaines, et maintenant Milton et Église. À l’heure actuelle, le nombre d’ouragans n’est pas du tout exceptionnel ; c’est presque en dessous de la moyenne, puisque la saison des ouragans se termine en novembre », précise Vincent Devantay.

Une maison témoigne de la force de l'ouragan Milton en Floride. Annoncé à puissance maximale, il n'était que de puissance 3 sur une échelle de 5 lorsqu'il frappa la région. De quoi causer des dégâts impressionnants. (Photo AP/Rebecca Blackwell)

Au vu des images chocs arrivant de France cette semaine, la Suisse a l’impression d’être tombée entre les gouttes. «En termes de précipitations, il y avait localement 100 litres d’eau par mètre carré au Tessin, dans une région habituée à de telles accumulations. Et l’épisode du foehn dans les Alpes qui a accompagné la tempête Église n’a pas non plus été marqué par des vents exceptionnels. Nous avons encore observé des rafales de 120 km/h à Meiringen et Altdorf», précise le météorologue.

Bon pour les nappes

Ce qui est exceptionnel cette année en Suisse, ce sont les précipitations cumulées. Quand on ajoute la neige tombée en altitude l’hiver dernier et les pluies au cours de l’année, on voit apparaître des anomalies. «Nous venons de vivre l’année hydrologique la plus humide depuis le début des mesures dans certaines régions du nord-est de la Suisse. Le record du Säntis, qui datait de 1910, fut par exemple battu, avec près de 4000 mm du 1est Octobre 2023 au 30 septembre 2024 », précise Vincent Devantay, avant de rappeler que ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde.

« Il y a eu moins de monde dans les piscines, c’est sûr, mais ces pluies records sont aussi une bonne nouvelle pour les forêts, où les arbres et la végétation ont énormément souffert de la canicule de ces dernières années. C’est également une bonne nouvelle pour les eaux souterraines. D’ailleurs, si vous regardez autour de vous, vous verrez que, même s’il y a eu beaucoup de pluie mardi et mercredi, il y a quand même une très bonne infiltration de cette eau. Alors, si l’on met de côté les épisodes extrêmes, notamment en Valais, au Gothard ou dans les Grisons, 2024 aura été une année relativement bonne pour la nature.

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Jocelyn Rochat worked for Le Nouveau Quotidien, Le Journal de Genève, L’Hebdo and Télétop Matin. He now writes in Le Matin Dimanche, the Tribune de Genève and 24 Heures. Plus d’informations

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