Emirates va investir des millions pour attirer les francophones

La compagnie aérienne Emirates ouvrira prochainement une succursale à Genève. L’investissement sera conséquent.

Benjamin Weinmann / ch médias

Les francophones devraient se tourner vers Hong Kong. La compagnie aérienne arabe Emirates y a ouvert un nouveau magasin il y a quelques semaines et s’apprête à réitérer l’opération en Suisse. A quoi va servir ce magasin ? Selon le communiqué, l’objectif est de rapprocher les différentes offres de l’entreprise de ses clients et de mettre en valeur son hospitalité. Les clients doivent pouvoir acheter des billets d’avion et bénéficier de conseils personnalisés.

Le concept, lancé en 2022 à Dubaï, s’apparente à un salon raffiné, équipé de nombreux écrans présentant les services Emirates. De plus, en fonction de la taille de l’agence, des sièges de la nouvelle Premium Economy sont exposés pour des tests, et il est possible d’acheter des articles de merchandising Emirates et divers accessoires de voyage :

Les travaux de transformation de la luxueuse rue du Rhône sont déjà en cours. Cette présence coûte cher à Emirates. En effet, avec un loyer maximum de 6’500 francs le mètre carré et par an, la rue de Rhône est la deuxième adresse commerciale la plus chère du pays après la Bahnhofstrasse à Zurich.

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En prenant en compte les 250 mètres carrés de la filiale Emirates à Genève, le loyer annuel devrait avoisiner le million. Pas si surprenant :

Ceci est bien sûr lié au fameux pouvoir d’achat suisse. La filiale genevoise sera également la première du genre en Europe continentale.

Chaque jour, l’A380 relie Zurich à Dubaï. En outre, il existe trois vols quotidiens en Boeing-777 – deux au départ de Genève et un au départ de Zurich. Au total, cela correspond à une capacité de 1 482 sièges quotidiens à vendre. En Europe continentale, Emirates a d’abord lancé le nouveau Boeing-777 à quatre classes doté de nouveaux sièges Premium Economy et d’une classe affaires améliorée à Genève, puis à Zurich en octobre.

Comme le suggère Mohammad Lootah, la filiale genevoise ne devrait pas être la seule en Suisse :

Mais rien n’est encore décidé. Il faut dire que les affaires vont bien pour Emirates Suisse. Même la guerre au Moyen-Orient n’a presque rien changé. De nombreux hommes d’affaires font la navette entre la Suisse et Dubaï. A cela s’ajoutent de nombreux vacanciers qui passent leurs jours de congé dans le deuxième plus grand émirat des Émirats arabes unis ou qui quittent la cité-État désertique pour la Thaïlande, les Maldives ou l’île Maurice.

Mais la Suisse a évidemment une longueur d’avance sur Emirates. Même si l’entreprise suisse ne dispose pas de filiale à Genève, elle exploite déjà deux sites à Zurich, l’un à l’aéroport et l’autre sur la Paradeplatz :

Parallèlement, de plus en plus de jeunes professionnels fréquentent ce point de vente physique.

Après la pandémie, la demande de service client a considérablement augmenté, explique Meike Fuhlrott, porte-parole de Swiss. Mais lorsqu’il s’agit de vente de billets, de nombreux clients préfèrent désormais acheter directement sur le site Internet :

Selon le porte-parole, les clients apprécient l’échange direct avec un collaborateur et la possibilité d’avoir un contact personnel. Alors, avez-vous des réflexions sur l’ouverture future d’autres billetteries en Suisse ou même à l’étranger ? Le cas échéant sous forme de shop-in-shop dans les filiales des CFF ou de la Poste? Meike Fuhlrott nie. Il n’y a actuellement aucun projet à ce sujet.

En effet, Swiss a exploité plusieurs billetteries par le passé, dont deux à Genève, à l’aéroport et au centre-ville, ainsi qu’à Lugano, à l’aéroport de Berne, à la gare de New York et à Dar es Salaam, la capitale de la Tanzanie. .

Ryanair, de son côté, emprunte une autre voie vers une numérisation complète. Selon le journal L’actualité irlandaiseson patron Michael O’Leary a annoncé la fin des comptoirs d’aéroport pour 2025, date à laquelle la compagnie aérienne low-cost irlandaise ne proposera que l’enregistrement numérique via son application. Aujourd’hui déjà, les passagers doivent payer une taxe de 55 euros s’ils ne s’enregistrent pas en ligne.

L’actualité en Suisse est ici

Traduit et adapté par Chiara Lecca