Lorsque des restes humains sont découverts, l’âge des restes est, avec le sexe, le critère le plus important pour la police. Ces indicateurs constituent la base de ce que l’on appelle le « profil biologique » : une estimation du sexe, de l’ascendance, de l’âge et de la taille d’un individu.
Grâce à ces données, les autorités peuvent parcourir la liste des personnes disparues pour trouver des candidats correspondant à l’identité établie. Les spécialistes sont donc chargés de comparer les données ante mortem et post mortem. Cependant, est-il possible de déterminer avec précision l’âge d’un cadavre ? Joe Adserias-Garriga, odontologue légiste à l’université de Mercyhurst (États-Unis), répond dans les colonnes du quotidien espagnol El País.
Une fois le cadavre nettoyé, les médecins légistes le placent en position anatomique et l’examinent. “Cette première vision nous indique s’il s’agit d’un individu juvénile ou adulte (par la taille et la fusion des os), s’il s’agit d’un jeune adulte ou d’un adulte plus âgé (par les modifications dégénératives des os), s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. (par la morphologie du bassin et du crâne)”, décrit le pathologiste espagnol dans le journal madrilène.
Des estimations plus précises chez les jeunes
À la naissance, nous avons environ 806 ou 807 centres d’ossification, c’est-à-dire des fragments osseux. Ces fragments d’os fusionnent et nous finissons par en avoir 206 ou 207 à l’âge adulte. « Certaines structures fusionnent plus tôt que d’autres, donc celles qui fusionnent plus tard sont celles qui nous aident à affiner l’âge. Par exemple, si tout finit par se confondre, cela permet de savoir si l’individu a entre 18 et 25 ans environ. Ensuite, chez l’adulte, il y aura une dégénérescence progressive du squelette », explique-t-elle.
S’il s’agit d’un individu mineur, les médecins légistes se basent…
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