“Nous ne voulons pas qu’il soit anonyme”

“Nous ne voulons pas qu’il soit anonyme”
“Nous ne voulons pas qu’il soit anonyme”

Les proches d’un jeune de 18 ans qui venait de déménager à Montréal pour ses études ont du mal à expliquer comment il a pu être mortellement heurté par un autobus de la STM alors qu’il traversait la rue en toute sécurité et espèrent surtout qu’il ne tombe pas dans l’oubli.

« Il va laisser un trou dans mon cœur pour le reste de ma vie. Cela n’aurait pas dû arriver», déclare Jean-François Landry, la voix brisée par l’émotion.

Son fils Zachary Laferté-Landry était le piéton qui a été mortellement heurté mardi. En fin d’après-midi, il marchait vers le métro Sherbrooke après son cours d’histoire du cinéma au Cégep du Vieux Montréal lorsqu’il a été violemment heurté par un autobus de la Société de transport de Montréal.

Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal se sont rendus sur les lieux de la collision, mardi, à l’angle des rues Saint-Denis et Rigaud, pour en déterminer les causes.

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Cependant, il a regardé droit devant lui et a traversé la rue alors que le feu pour piétons était allumé, mais le conducteur qui tournait ne l’aurait pas vu. L’impact aurait eu lieu au niveau du rétroviseur côté conducteur, selon nos informations.

Un grand passionné

La famille espère désormais que leur histoire ne restera pas anonyme, que Zachary n’est pas qu’une statistique.

Née à Montréal, la jeune femme de 18 ans a grandi aux Îles-de-la-Madeleine. Il venait de s’installer en métropole pour ses études. Il commençait tout juste à trouver ses repères dans la grande ville.

Zachary rêvait de devenir policier ou journaliste sportif. «C’était un jeune homme introverti et discret. Mais en lui, il y avait une grande empathie. Il s’intéressait vraiment à l’autre et j’étais très fier de ce côté-là de lui», dit M. Landry avec un sourire triste.

La Revue a rencontré le père à Montréal au domicile familial avec les trois sœurs de Zachary, qui ont encore du mal à surmonter le choc. Ses proches le décrivent comme un grand passionné doté d’une mémoire phénoménale. Il s’intéressait autant à la politique, à l’actualité qu’au cinéma.

« Au souper, c’était bâillon courant quand il a demandé : ‘Quelles sont tes nouvelles aujourd’hui ?’ », se souvient son père.

Le jeune homme était surtout un grand amateur de hockey, sport qu’il a longtemps pratiqué. Il a même acheté des billets pour un match canadien la semaine prochaine avec son argent.

«Il commençait tout juste à découvrir sa vie», déplore Jean-François Landry.

Difficile à comprendre

Ses proches souhaitent désormais comprendre les circonstances de la collision, pour éviter que d’autres drames de ce genre ne se reproduisent. L’enquête policière est toujours en cours.

Mais une chose est sûre pour eux : « ce n’est pas normal que des jeunes se fassent percuter en plein jour par des bus à proximité d’un métro ».

« Il n’y a aucune condition qui explique l’accident ; pas de tempête de neige, il ne faisait pas nuit. Il a traversé sain et sauf », insiste son père.

« Il ne méritait pas ça. Si c’était une simple erreur d’inattention, cela coûtait la vie à mon frère. Ça a détruit notre famille», ajoute sa sœur, Stéphanie Laferté.

Le drame a provoqué un véritable choc au sein de la communauté étudiante de son cégep, qui a mis en place des mesures de soutien et des ressources d’aide.

Zachary est le 12èmee piéton à perdre la vie dans une collision depuis le début de l’année seulement à Montréal.

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