La défense et la Couronne ont des avis diamétralement opposés sur la durée minimale pendant laquelle un meurtrier de 21 ans qui a tué et démembré un sexagénaire doit rester dans l’ombre. Le premier demande 10 ans de prison, le minimum prévu par la loi, et l’autre demande le double, soit 20 ans.
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Nicolas Côté a déjà plaidé coupable au meurtre non prémédité et à l’outrage au corps de Luc Lafontaine, survenu à l’automne 2022.
L’accusé sait que les crimes qu’il a commis lui valent la perpétuité.
Mais la juge Lyne Décarie de la Cour supérieure doit maintenant décider du temps qu’il devra purger derrière les barreaux avant d’être admissible à une libération conditionnelle.
Et les parties sont on ne peut plus divisées : les 20 ans suggérés par la Couronne se rapprochent de la peine maximale (qui est de 25 ans), alors que la défense demande plutôt la durée minimale possible pour un meurtre, soit 10 ans.
Luc Lafontaine a été tué dans sa résidence de La Prairie. Il avait d’abord été porté disparu, mais son corps démembré a été retrouvé quelques jours plus tard, alors que Nicolas Côté et sa compagne, Zoé Boutin, s’apprêtaient à s’en débarrasser.
Photo Agence QMI, THIERRY LAFORCE
Le meurtrier ne connaissait pas sa victime. Mais il l’avait contactée afin de protéger un ami, qui affirmait avoir été agressé par Luc Lafontaine. Ce dernier n’a jamais été inculpé en lien avec ces allégations.
le confronter
« Nicolas Côté voulait le rencontrer. Mais c’était mon histoire, je ne voulais pas qu’il s’en mêle, je ne voulais pas que ça crée encore plus de problèmes», a témoigné mardi l’ami de l’accusé de l’époque.
Une interdiction de publication protège son identité.
L’ami s’est confié à Côté sur les conséquences des agressions : il avait des idées noires et s’est mutilé.
Il dit avoir peur de Lafontaine, qui insiste et multiplie les contacts sur différentes plateformes, malgré les tentatives du jeune homme pour bloquer son numéro.
Photo fournie par la RÉGION POLICIAIRE INTERMUNICIPALE DE ROUSSILLON
Le jour du meurtre, Côté s’est présenté chez Lafontaine pour le confronter, mais les choses ont dégénéré. La victime a été frappée à la tête avec un marteau et poignardée.
Liste inquiétante
Selon la Couronne, l’accusé est tellement dangereux qu’un long séjour derrière les barreaux est nécessaire avant qu’il puisse tenter d’obtenir sa libération.
Une liste manuscrite de 56 façons de torturer une personne a été retrouvée dans sa chambre après son arrestation.
Photo prise depuis Facebook
Par ailleurs, des proches de la victime ont également témoigné pour dénoncer la brutalité de cette mort. Son fils a notamment déclaré qu’il avait encore en tête des images traumatisantes lorsqu’il pensait à l’état de la maison de son père après le sordide meurtre.
Il a également déploré avoir appris « devant tout le Québec des informations personnelles » concernant son père, dont il ne pourra jamais discuter avec lui « pour comprendre ».
Les observations sur la peine devraient avoir lieu tout au long de la semaine.
La défense est représentée par Me Rémi Cournoyer-Quintal and Me Mélanie Grégoire and the public prosecutor, by Me Suzanne Hébert and Me Julie Sidara-Charron.
