Lieutenant Politique du Québec | Le ministre Duclos monte au front

Lieutenant Politique du Québec | Le ministre Duclos monte au front
Lieutenant Politique du Québec | Le ministre Duclos monte au front

(Ottawa) Le nouveau lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec, le ministre Jean-Yves Duclos, montre ses griffes depuis sa nomination à ce poste, il y a deux semaines.


Publié à 1h17

Mis à jour à 5h00

Cette image contraste avec celle du professeur intellectuel qui prend le temps d’expliquer les tenants et les aboutissants des grandes politiques du gouvernement Trudeau qu’il présente depuis 2015.

Mais c’est une image que le principal concerné endosse avec enthousiasme en prévision de la prochaine campagne électorale qui s’annonce difficile pour les troupes libérales.

Depuis qu’il a succédé à Pablo Rodriguez au poste de lieutenant politique le 18 septembre, Jean-Yves Duclos s’est le plus souvent levé à la Chambre des communes pour répondre aux attaques du Parti conservateur.

Et il n’a pas manqué l’occasion de donner au chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, un nouveau titre : « insulteur en chef ». Il s’est également moqué du slogan de campagne du chef conservateur qui dit vouloir ramener le « bon sens » dans la capitale fédérale en abolissant la taxe sur le carbone, en éliminant le déficit, en construisant plus de logements et en stoppant la criminalité. .

Pour M. Duclos, tous ces slogans sont absurdes. «C’est complètement absurde», a-t-il déclaré après que le chef conservateur ait refusé de dire s’il abolirait le nouveau programme national de soins dentaires au motif qu’il n’existe pas encore alors que des centaines de milliers de personnes en bénéficient.

En tant que lieutenant politique, M. Duclos a désormais pour rôle de veiller à ce que l’organisation du Parti libéral soit bien rodée en prévision de la prochaine campagne électorale qui aura lieu d’ici 12 mois. Il doit également s’assurer que les relations entre Ottawa et Québec soient les plus cordiales possibles.

« C’est un mélange de passion et de plaisir. Quand on est en politique, il faut avoir de la passion. Mais il faut aussi prendre du plaisir à le faire. J’ai toujours eu beaucoup de passion et de plaisir à faire de la politique depuis 2015. D’ailleurs, c’est la seule raison pour laquelle je fais cela », a déclaré le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement dans une récente interview accordée à La presse.

« J’ai toujours eu cette passion ces dernières années. Issus d’un milieu plus académique, les professeurs, nous sommes là pour écouter, respecter, se rassembler. C’est ce qui me hante encore. Évidemment, je vais apprécier davantage utiliser certaines parties de moi-même [qu’on a moins vues]. Mais je ne vais pas me transformer en Pierre Poilievre. Je n’ai pas l’intention d’insulter tout le monde. Ce n’est pas du tout moi”, a-t-il ajouté.

Face au bloc

En entrevue, le ministre Duclos est revenu sur la sortie du premier François Legault qui a exhorté le Bloc Québécois à participer aux manœuvres du Parti conservateur afin de renverser le gouvernement Trudeau et provoquer la tenue d’élections générales parce qu’Ottawa tarde à réduire le nombre d’immigrants temporaires arrivant dans le pays.

Cette sortie a eu lieu le jour même où il a été nommé lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec. Selon le ministre Duclos, les relations de travail entre les ministres du gouvernement Trudeau et ceux du gouvernement Legault demeurent cordiales, malgré les départs de M. Legault. Il a appelé le premier ministre du Québec « à se ressaisir ». «Nous travaillons pour les mêmes personnes, pour les mêmes Québécois et pour les mêmes raisons», a-t-il déclaré.

Il a soutenu que ces bonnes relations ont produit des résultats convaincants pour le Québec, donnant comme exemple l’accord sur le logement, la décision d’Ottawa d’intégrer le chantier naval Davie à la stratégie de construction navale, les investissements dans le secteur des batteries et de l’intelligence artificielle, la création du corridor des semi-conducteurs entre Bromont et Albany, et l’accès à Internet haute vitesse dans les régions rurales, entre autres.

« Tout cela est soutenu par des investissements très importants du gouvernement canadien qui, malheureusement, Pierre Poilievre a déjà annoncé qu’il couperait dans les transports en commun, dans le logement, dans les services de garde, dans tous les secteurs importants pour le gouvernement du Québec. Cela fait plusieurs milliards, voire plusieurs dizaines de milliards de dollars, qu’il faudrait que M. Legault trouve ailleurs», a analysé le ministre Duclos.

« Comment M. Legault financerait-il tout cela si le gouvernement fédéral l’abandonnait ? Il y aurait plus d’encre rouge au Québec et ce serait mauvais pour les Québécois et mauvais pour lui aussi. Monsieur Legault, je pense qu’il s’est échappé. Je pense qu’il va se ressaisir. Ses ministres, en arrière-plan, continuent de bien travailler avec nous. »

 
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