quelles conséquences sur le prix du pétrole ?

La guerre contre le Hamas s’étend au Liban et menace à terme d’engloutir tout le Moyen-Orient. Vendredi soir, le président américain Joe Biden a estimé qu’il n’était pas préférable qu’Israël frappe des sites pétroliers en Iran, une réponse qui ne peut être exclue après que l’Etat hébreu a été visé par une salve de missiles iraniens mardi soir. Malgré ces tensions, les prix du pétrole ne s’envolent pas et cela devrait se poursuivre dans les semaines à venir.

Plus la réponse d’Israël est limitée, plus les prix devraient rester stables

Une attaque à grande échelle visant le pétrole iranien aurait des effets modérés, comme l’explique Jean-Pierre Favennec, consultant spécialisé dans le pétrole et l’énergie. « La production mondiale de pétrole est d’environ 100 millions de barils par jour. L’Iran produit un ou deux millions de barils par jour et l’arrêt ou le développement de cette production n’a pas vraiment d’impact sur le premier marché pétrolier », précise-t-il.

Le seul risque réel, selon le chercheur, est une grave escalade du conflit à l’échelle de l’ensemble de la région qui impliquerait les autres grands producteurs de pétrole, l’Arabie Saoudite en tête. Plus la réponse d’Israël sera limitée, plus les prix devraient rester stables. Et, selon Jean-Pierre Favennec, cette réponse devrait effectivement rester contenue, en partie à cause de l’élection présidentielle aux Etats-Unis.

« Le prix du pétrole aux Etats-Unis va influencer la campagne américaine »

« Le prix du pétrole aux États-Unis influencera la campagne. Si le prix de l’essence augmentait, cela pourrait désavantager le pouvoir en place, les démocrates. Les États-Unis ont intérêt à demander à Israël de ne pas trop affecter les exportations pétrolières iraniennes », dit-il. Il reste un mois avant les élections américaines. D’ici là, Washington encouragera probablement son allié israélien à faire preuve de retenue.