l’accusé pourrait ne jamais être jugé

l’accusé pourrait ne jamais être jugé
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Un septuagénaire de Montréal accusé en lien avec un incendie qui a coûté la vie à une personne ne pourra jamais être jugé pour le crime qui lui est reproché, en raison de alcoolisme qui le rendrait inapte à subir son procès.

Peu de détails sur la cause ont été révélés au jury qui décidera du sort d’Oscar Nelson Gonzales, 72 ans. Même les accusations portées contre lui sont cachées.

“Il se souvient qu’il y a eu un incendie et la mort d’une personne, mais il ne dit pas qu’on lui reproche quoi que ce soit”, a témoigné le D.D Marie-Alice Sanchez, ce mercredi au palais de justice de Montréal.

Assis à quelques mètres du psychiatre légiste, l’accusé regardait celui-ci expliquer ses problèmes cognitifs, ce qui empêcherait la tenue d’un procès.

Tant Mme Jade Coderre de la Couronne que Mme Simon Leduc de la défense conviennent que l’accusé est inapte, mais ce sont les jurés qui devront trancher dans ce dossier, a expliqué la juge Catherine Mandeville.

Accusations secrètes

Toutefois, si le jury a commencé à entendre un psychiatre légiste de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, il ne sait pas de quoi Gonzales est accusé.

Tout au long des témoignages, toutes les parties se sont bien gardées de l’indiquer, si bien que la seule information accessible aux 12 citoyens chargés de juger le dossier est que les événements ont un lien avec un incendie qui a causé un décès.

Et comme il s’agit d’une règle judiciaire interdisant de révéler quoi que ce soit qu’un jury n’a pas entendu dans une salle d’audience, pendant la procédure, on ne peut même pas dire de quoi Gonzales est accusé.

En revanche, le jury a appris que le septuagénaire était alcoolique, qu’il avait été hospitalisé à plusieurs reprises par le passé, et que cela avait affecté ses capacités cognitives.

“Son syndrome affecte la mémoire, après quoi il peut conduire à une démence”, a témoigné le DD Sánchez.

Pas d’amélioration

Ainsi, Gonzales ne comprendrait pas la procédure qui se déroule devant lui, ainsi que les conséquences en cas de condamnation.

“A mon avis, son incapacité est assez totale”, estime le psychiatre. Sur le plan cognitif, je ne vois aucune amélioration. Son cerveau est déjà affaibli par l’alcool.

A la fin des audiences, le jury sera séquestré et devra décider si, sur la base des preuves, Gonzales est apte à subir son procès.

S’il est inapte, comme les parties en conviennent, il sera suivi jusqu’à ce qu’il redevienne apte, si jamais il le devient.

« Son état mental est surveillé pour assurer sa sécurité et celle du public », a déclaré le juge au jury.

 
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