La pauvreté aux Antilles est « supérieure à la moyenne nationale chez les 60 ans et plus »

La pauvreté aux Antilles est « supérieure à la moyenne nationale chez les 60 ans et plus »
La pauvreté aux Antilles est « supérieure à la moyenne nationale chez les 60 ans et plus »

Selon le dernier rapport de la fondation « Petits Frères des Pauvres » publié à l’occasion de la Semaine Bleue, « le taux de pauvreté en Martinique et en Guadeloupe est supérieur à la moyenne nationale, chez les personnes âgées de 60 ans et plus ». Aux Antilles, la population des seniors augmente également de manière significative, souligne cette publication du 29 septembre 2024.

Les défis auxquels sont confrontées les personnes âgées en Martinique et en Guadeloupe sont variés. Solitude, difficultés à accéder aux soins, aux aides financières, à bien manger, à prendre soin de soi ou encore à entretenir le lien social.

Le rapport propose plusieurs actions pour améliorer la condition de ces personnes en situation de pauvreté. Les recommandations portent sur la revalorisation du minimum vieillesse, l’amélioration de l’accès aux aides sociales et la mise en œuvre de mesures incitant au maintien à domicile. Il est par exemple prévu de rendre accessible l’éco-prêt à taux zéro pour des travaux de rénovation de l’habitat.

Par coïncidence, cette publication paraît au moment où la mobilisation citoyenne est en cours dans les îles sœurs contre la vie chère. Cette inflation est aussi une des causes de la pauvreté aux Antilles, notamment chez les personnes âgées.

Muriel Ventadour est responsable du développement social de la fondation « LPFP » en Martinique. 30% de la population âgée de 60 ans et plus est touchée par cette pauvreté sur l’île selon l’élu local.

Cela fait plus de 10 ans, c’est bien plus et les chiffres sont alarmants en ce sens. La population vieillit avec des problèmes sociaux et économiques. Vieillir ne devrait pas être un problème, mais c’est effectivement le cas, car de plus en plus de familles sont pauvres. Cela est dû à une baisse des revenus de retraite, des pensions de plus en plus faibles. Des gens qui ont travaillé toute leur vie mais qui, quand ils partent à la retraite, le constat c’est qu’ils vivent avec 600 €, 800 € (…). Le seuil de pauvreté est de 1 200 € et le minimum vieillesse est de 1 012 € (…). De plus, on sait qu’il y a des gens qui ont travaillé mais qui ne peuvent justifier cette activité toute leur vie. C’est le constat en Martinique. Muriel Ventadour (au micro de Grégory Gabourg)

Muriel Ventadour

(au micro de Grégory Gabourg)

Au total, le document présente une vingtaine de propositions, de mesures visant à réduire la pauvreté, à promouvoir l’inclusion sociale et à assurer un vieillissement digne à domicile, avec une attention particulière portée à la simplification de l’accès au droit et à la lutte contre l’isolement.

« En 2024, on estime qu’environ 2 millions de personnes âgées de 60 ans et plus vivront sous le seuil de pauvreté » according to the association “Petits Frères des Pauvres”.

 
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