A Nîmes, les jeunes désertent le cortège du 1er-Mai

A Nîmes, les jeunes désertent le cortège du 1er-Mai
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Sous une forêt de parapluies abritent des têtes chauves et des cheveux gris. Malgré la pluie, les retraités ont fait le déplacement. Tradition oblige. Il y a les nostalgiques de Mai 68 et ceux de 2002, lorsque la est descendue dans la rue, le 1er mai, pour contrer le Front national de Jean-Marie Le Pen, alors qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle.

Aujourd’hui, le Rassemblement national est en tête des sondages pour les élections européennes de juin prochain, preuve que le « menace de l’extrême droite » est toujours présent, souligne Laurent Alvares, membre du syndicat local de la CGT à Nîmes : « Aux Européens, il ne faut pas tomber dans le piège de l’extrême droite, qui nous fait croire qu’elle pourrait porter la voix des travailleurs. […] On voit que lorsque l’extrême droite populiste est élue, en Europe ou ailleurs, elle vote d’une seule voix pour priver un peu plus les salariés de leurs droits.»

« Les effets des mouvements sociaux prennent du temps »

Malgré cette poussée du RN, la CGT compte environ 1 000 manifestants dans les rues de Nîmes ce mercredi matin, sous le regard inquiet de Charles : « C’est dommage que les jeunes ne soient pas conscients des enjeux sociaux. Nous sommes dans une société individualiste, où le collectif ne prime plus et où nous perdons tout.»

« Nous avons notre part de responsabilité dans cette affairedit Jean, retraité. J’appelle les jeunes à se mobiliser. Toutes les avancées sociales, sans exception, ont été gagnées par la lutte. Et quoi qu’on en dise, les effets des mouvements sociaux prennent du temps.» Entre la première manifestation du 1er mai 1889 et la conquête des huit heures de travail par jour, première grande victoire sociale, trente années se sont écoulées, rappelle-t-il.

Pourtant, Franck, éducateur spécialisé à Uzès, comprend que certains abandonnent : “On l’a vu avec la réforme des retraites, ou avec le 49.3 : on n’est pas entendu, donc les gens se découragent.” Pourtant, certains jeunes sont bel et bien là, un peu désolés de ne pas avoir convaincu d’autres de leurs camarades. “C’est sans espoir, soupire Sarah, 20 ans. Sur le campus, c’est la même chose. Pour les retraites, personne n’est venu.

 
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