Régulier, efficace sur tous les terrains, celui qui a débuté le motocross à l’âge de trois ans et demi est actuellement au meilleur niveau de sa carrière. Ainsi, le 25 septembre dernier, en remportant son deuxième titre national, il a pu prouver à tous qu’il était le meilleur pilote du Royaume. “En 2022, à Battice, mon premier titre était quelque chose d’exceptionnel car j’avais beaucoup de proches à mes côtés. Je n’étais pas présent en 2023 car il y avait en même temps une manche du championnat du monde. Donc pouvoir retrouver mon titre ici est quelque chose de spécial.“
Sixième au championnat du monde
D’autant que lorsqu’il était plus jeune, Romain Kaivers ne s’attendait pas à une telle réussite. “Quand je regardais les autres pilotes plus jeunes, je ne me voyais pas directement capable de les battre plus tard. Mais maintenant, je réalise que je peux le faire.
Ce qui frappe chez le pilote de 28 ans, c’est sa simplicité. Pourtant, les Braivois auraient toutes les raisons du monde de se prendre la grosse tête. Après cinq week-ends consécutifs de course sur les différentes manches du championnat du monde, Romain Kevers occupe une incroyable sixième place au classement général. Avec notamment une quatrième place lors de la course polonaise. “Je me sens incroyablement bien. J’ai réalisé d’excellents résultats, et sans doute ma meilleure saison depuis le début de ma carrière. Je ne m’attendais pas vraiment à de telles performances. Mais après tout, je m’entraîne bien, les faits de course sont en ma faveur en ce moment et ma vie se passe bien. “
Le dernier tour à Mettet
Comme un symbole, la dernière manche du championnat du monde Supermoto a lieu ce week-end en Belgique, près de Mettet. Si sa grande force est sans doute sa régularité, Romain Kaivers se veut ambitieux avant sa dernière course de 2024. »Mettet est spécial pour moi. Je cherche toujours à faire quelque chose en Belgique, sur ce circuit. Dans la manche Supermoto, j’espère en tout cas réaliser un Top 5 et lors de la finale Superbike plus tard dimanche, entrer dans le Top 10. Tous les meilleurs pilotes de la catégorie seront présents, donc je serai content d’un tel résultat .“
Ensuite, place à un repos bien mérité après une saison bien remplie. Car si la compétition ne reprend qu’en mars 2025, Romain Kevers sait qu’il devra reprendre l’entraînement bien plus tôt. “Et même si j’adore concourir, cinq week-ends d’affilée, c’est vraiment intense. Nous aimons ça, mais nous sommes aussi heureux quand le championnat est terminé (rires). »
« Faire mieux, c’est compliqué depuis que je travaille »
Quand on est si près du podium mondial, la première question que l’on a envie de se poser est de savoir s’il est possible de monter sur le box, les années et donc l’expérience qui va avec en passant. Mais pour Romain Kaivers, faire mieux qu’un Top 5 risque d’être compliqué. “Je travaille actuellement dans les parcs et jardins. C’est très exigeant physiquement. Alors que, sur le podium mondial, on ne trouve que des professionnels. L’écart se résume parfois à une seconde, mais c’est un écart compliqué à trouver.« Clairement, Romain Kaivers fait partie des « meilleurs non-professionnels ». Une grande marque de respect.
Et peut-on espérer qu’il puisse, un jour, décrocher ce fameux podium mondial ? “Je n’y crois pas vraiment. Les meilleurs pilotes du monde sont vraiment devant moi. Pour y parvenir, il me faudrait davantage d’entraînement et encore, quand on voit l’ultra-favori allemand à Mettet, on se rend compte que la différence est grande avec des pilotes comme lui.“
