– PAV : nous ne sommes pas assez informés
Lettres de lecteurs
Publié aujourd’hui à 8h20
Chêne-Bougeries, le 25 avril
Je suis allé voir la maquette du PAV qui est exposée au Pavillon Sicli. Et je suis reparti effrayé. Bien sûr je savais que ce nouveau quartier entre Praille, Acacias et Vernets allait être très dense et qu’il serait parsemé de tours, mais quand on découvre l’ensemble du projet, c’est l’étonnement.
Outre les tours de 60 mètres, il y aura au moins quatre tours de 90 mètres, soit dix étages plus hauts que la tour de télévision, et surtout trois tours géantes, deux tours de 170 mètres et une tour de 150 mètres, la plus haute de Suisse avec la Roche. tours à Bâle. Un quartier de gratte-ciel au centre de la ville. La densité sera extrême : 12 400 logements, sans compter les surfaces commerciales (dont le chiffre ne nous a pas été communiqué). 12’400 logements, soit environ 35’000 habitants, ou la ville de Neuchâtel sur 230 ha, non pas à côté de Genève, mais à Genève.
Ce nouveau quartier va changer radicalement et irréversiblement le paysage genevois. Une lettre de lecteur, publiée le 24 avril dans la « Tribune » sous le titre « Genève, une silhouette à préserver », nous révèle que les tours du PAV seront visibles depuis le lac et la rade car elles apparaîtront derrière la colline de la vieille ville et défigurera définitivement la vision traditionnelle de la ville. Ce qui est choquant, c’est que nos autorités communiquent au coup par coup, par exemple à l’occasion d’un permis de construire, et le font partiellement et non sur la totalité de ces constructions, qui seraient les plus importantes pour nous tous.
Bien sûr, il y a depuis quelques semaines l’exposition Pavillon Sicli, mais elle est annoncée de manière assez confidentielle, il faut se rendre sur le site du PAV et s’inscrire, elle n’est pas largement annoncée dans les journaux. Nous sommes à la veille d’une révolution urbaine, et nos autorités (Ville et canton) agissent de manière inacceptable. Il faut connaître l’impact urbain du projet PAV, et pouvoir prendre une décision. Pourquoi n’organiseraient-ils pas un vote populaire ?
Liliane Roskopf
Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.
1 commentaire