Suzanne Wajoka, ailière gauche de l’ESBF, devrait participer au rassemblement de l’équipe de France de handball fin octobre. Une première pour le natif de Nouméa, mais aussi pour la Nouvelle-Calédonie.
C’est un rêve souvent inaccessible pour la plupart des handballeurs d’élite. Suzanne Wajoka l’a concrétisé : la jeune joueuse de l’Entente sportive Besançon féminine a été convoquée pour la toute première fois en équipe de France ce mercredi. Avant elle, aucun Calédonien n’avait encore reçu la convocation du coach.
A 23 ans, elle devrait donc participer au rassemblement de la sélection nationale prévu fin octobre. Les Bleues affronteront à deux reprises la Hongrie en match amical, le 20 octobre puis le 26 octobre. Ce sera peut-être l’occasion pour Suzanne Wajoka d’honorer sa première sélection.
Après une rupture des ligaments croisés en 2021, le Calédonien a su trouver les ressources mentales et physiques pour revenir plus fort et impressionner sur le terrain.
De quoi susciter la fierté et la joie des structures locales, qui avaient repéré et entraîné Suzanne Wajoka à la JS Mont-Dore puis au Pôle Espérance féminine Handball Pacifique à Nouméa, avant son départ pour la France en 2016.
« C’est un diamant brut qu’il a fallu accompagner pour atteindre ce type d’objectif. Elle avait beaucoup de qualités, mais cela demandait aussi beaucoup de travail. »note Olivia Vaïtanaki, responsable du pôle espoirs calédonien de handball, qui “espère que d’autres jeunes ouvriront à leur tour la porte du très haut niveau.”
« Je lui ai parlé au téléphone ce matin, je lui ai dit que j’étais très fier d’elle. On attendait cette sélection, c’était vraiment le but. Quelques larmes de joie ont coulé »sourit l’ancien joueur professionnel.
« Suzanne le mérite car depuis l’année dernière, elle a réalisé de très bonnes performances. Je pense qu’elle a eu un déclic”salue de son côté la présidente de la Ligue de Handball de Nouvelle-Calédonie Ghislaine Chambonnier. « Ce sera une référence pour la génération qui suivra ».
