Rapport sur la livraison de matériel suisse

Et quelques packages en route pour la nouvelle saison !

RCA

Hé, Simon Ammann… Hé, cette tête, je l’ai déjà vu quelque part, ça doit être en train de faire du biathlon. Ah, Mathilde Grémaud ! Oh, Kylian Peier ! Et puis ici Marco Odermatt, là Corinne Suter. Et qui est-il déjà ? Bizarre, ce retour de la coupe mulet tout de même. Eh bien, la moustache semble perdre de sa popularité en Sarine.

Quand on assiste pour la première fois de sa vie à la traditionnelle présentation des équipes en début de saison, c’est Noël. Presque autant pour le journaliste que pour le skieur, le skieur de fond ou le snowboardeur débutant qui vient récupérer ses premiers vêtements gratuits. Tout cela sans vous parler des stands de lunettes, de nutrition, de bâtons et autres… et des gros paquets avec des vêtements de la marque « On », sans oublier la chaussure Roger qui va avec le lot. D’ailleurs, quand on rassemble tous les athlètes autour d’une table au bout d’un moment, ça fait vite un tas de chaussures très chères dans quelques mètres carrés, eh bien.

Les skieurs ont aussi du travail, car si le mardi est réservé aux médias, ils doivent être sur le pont toute la semaine ou presque. De quoi satisfaire les différents sponsors et tourner des clips promotionnels, prendre des photos etc. Du coup, il y a aussi un atelier de maquillage et de coiffure à l’entrée et il ne désemplit pas. Comme la file d’attente pour manger le repas le plus suisse-allemand du monde (cornettes, viande hachée, compote de pommes), à l’heure la plus suisse-allemande du monde. A 11h20, les premières personnes sautèrent dessus. 11h20 !

Bon appétit bien sûr !

RCA

Une diversité brillante

Bon, le problème quand on est novice, c’est qu’à part les quelques visages qui apparaissent régulièrement à la télévision et sur les podiums, pas évident de faire la différence entre la tête d’un skieur suisse-allemand avec un casque qui monte à 130 km/h dans la descente de Wengen et la tête d’un skieur suisse-allemand avec un casque roulant à 130 km/h dans la descente de Wengen… Dommage de ne pas avoir mis une petite étiquette sur chacun avec son nom, ça aurait ont été diablement pratiques !

Mais après qu’on a commencé à s’amuser (ce grand rallye commence à 8 heures du matin, donc quand on vient en train de Lausanne, ça pique un peu au début), on commence à voir la diversité que peuvent compter les sports d’hiver en Suisse. Pas en termes d’origines ou de couleurs, non, le ski est encore un sport un peu trop cher pour les segundos ou tregundos (néologisme personnel donné à la troisième génération). Mais sur le plan purement physique : des grands, des petits, des très minces, des mecs un peu potelés… Et ça, ça fait plaisir pour quelqu’un comme moi.

Très beau placement de produit.

Très beau placement de produit.

RCA

Wendy Holdener assure le moment d’émotion

Force est aussi de constater une chose, après tout, les meilleurs francophones sont allés sur une estrade pour parler à la presse. Les skieurs de ce côté de la Sarine sont sans doute les athlètes les plus multilingues que je connaisse. Avec les cyclistes, env. Les points de presse de Daniel Yule, Loïc Meillard et Marc Rochat se sont déroulés de manière très soignée en français et en suisse-allemand. Mais aussi en italien, langue trop souvent laissée de côté par certaines autres grandes fédérations. Chapeau! Ou plutôt chapeau !

Et puis en pleine journée, moment d’émotion intense… Wendy Holdener est revenue, caméra éteinte, une dernière fois, sur la mort de son frère Kevin, en février dernier. L’homme qui dirigeait la Schwyzoise est mort d’un cancer et la douleur est toujours aussi terrible. “Il y a maintenant des jours où je ne pleure pas”, a expliqué le champion lors d’un discours touchant. Mais il me manque toujours. Maudite poussière dans les yeux.

 
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