Le Canada pourrait faire beaucoup plus pour aider à résoudre l’escalade du conflit au Moyen-Orient, affirme la militante féministe québécoise d’origine iranienne et épidémiologiste Nimâ Machouf.
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Dans une interview sur LCN, cette dernière a affirmé qu’elle croyait toujours à une solution diplomatique, suite à l’attaque iranienne contre Israël.
Cependant, d’autres pays doivent faire davantage pour aider les deux parties à parvenir à un règlement qui mettra fin à la violence.
« Si d’autres pays ne se dépêchent pas de faire quelque chose pour mettre un terme à cette situation, le potentiel de guerre est énorme », a déclaré Mme Machouf.
« Le Canada est capable »
L’activiste et épidémiologiste n’est pas satisfait de la réponse du ministre des Affaires étrangères du Canada.
« Madame Mélanie Joly dit qu’elle utilise tous les moyens diplomatiques à sa disposition pour tenter de calmer le jeu, mais personnellement, je ne trouve vraiment pas le Canada fort en termes de diplomatie là-dessus. C’est comme essayer de boucher une brèche dans une digue qui vient de céder en essayant de fournir des petites gamelles à la population pour vider l’eau », explique Nimâ Machouf.
Même si le Canada n’est pas le pays qui pèse le plus sur la scène politique, il a un rôle à jouer et une tradition d’acteur de paix à maintenir. Au cours des années 1990, le gouvernement de Brian Mulroney a exercé son leadership pour contribuer à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud.
« Si le Canada veut agir et forcer ses alliés à agir, le Canada en est capable », insiste Mme Machouf.
« Le problème, c’est que Madame Joly ne fait rien. Elle dit qu’elle utilise des moyens diplomatiques, mais entre nous, ce qu’ils font n’est vraiment pas fort”, ajoute-t-elle.
Pour le Québécois d’origine iranienne, le Canada a eu l’occasion d’agir pour contribuer à mettre fin au conflit armé, mais il a échoué à chaque fois.
« Le Canada a eu l’occasion de reconnaître la Palestine, mais ne l’a pas fait. Le Canada avait l’opportunité de mettre un embargo sur les armes (envoyées) à Israël, mais ne l’a pas fait », souligne-t-elle.
Aller au cœur du problème
Nimâ Machouf estime que pour résoudre le conflit, il faut mettre fin à l’occupation de la Palestine par Israël.
« Je pense qu’il est temps d’aller de l’avant avec des actions qui seront vraiment décisives », clame-t-elle.
Si rien n’est fait, on s’attend à une aggravation des violences, déplore l’épidémiologiste, qui craint une réponse massive d’Israël à l’attaque de mardi, puis une réponse tout aussi massive de l’Iran.
«Nous constatons qu’il existe désormais un énorme potentiel d’incendie de toute la région», déclare Mme Machouf.
“Je pense que cela va évoluer vers quelque chose de plus musclé que le simple échange de missiles”, ajoute-t-elle.
Pour voir l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.