Moncontour, une ville sans territoire, mais pas sans idées

De rares dents creuses, quelques cours et c’est tout : dans la petite ville médiévale de Moncontour, le foncier disponible est une denrée rarissime. Voire même inexistant. Entourée de remparts, la plus petite commune du Costa Rica en termes de superficie a déjà urbanisé ses 48 hectares et ne peut quasiment plus s’étendre. «Nous aspirons plutôt à végétaliser les quelques espaces qui restent», explique la maire Anne-Gaud Millorit. Dès lors, une question se pose : comment attirer de nouveaux arrivants dans cette Petite Cité de Caractère, labellisée parmi les Plus Beaux Villages de , qui compte 768 habitants et 14% de résidences secondaires ?

L’enjeu est de taille pour l’équipe municipale qui appelle à l’aide. « Aujourd’hui, avec la loi ZAN (zéro artificialisation nette), les communes doivent réduire la consommation des terres agricoles et densifier les logements. Dans ce contexte, Moncontour peut faire partie de la solution », suggère Anne-Gaud Millorit, avant d’ajouter : « Nous avons 25 % de logements vacants et de grands immeubles vides. On pourrait y faire du T2 ou du T3. On y comptait jusqu’à 2 000 habitants à la fin du XVIIIe siècle. Nous pourrions être plus nombreux qu’aujourd’hui. Mais l’État doit nous soutenir.

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Moncontour : 1 000 ans d’histoire et 768 habitants. (COR/Anne Burel)

Le danger Airbnb

Car à Moncontour, comme dans de nombreux « vieux centres-villes », la performance énergétique des bâtiments est un enjeu important. Les logements doivent être rénovés ; adaptez-les aussi, notamment pour les personnes âgées. Des projets qui coûtent. « Seuls, nous n’avons pas les moyens. Notre commune est en difficulté financière», rappelle l’élu, conscient également que les propriétaires se tournent de plus en plus vers la location saisonnière, notamment via Airbnb (une dizaine de logements sont actuellement proposés sur la plateforme).

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Moncontour compte 25% de logements sociaux et 14% de résidences secondaires. (Le Télégramme/Benoît Tréhorel)

« Moncontour est une ville touristique, nous sommes heureux d’accueillir ces habitants de passage. Mais le village a surtout besoin d’habitants à l’année», précise le premier adjoint Enguerrand Rouzic.

Trop petit pour bénéficier de systèmes d’assistance

Pour l’instant, les perspectives de soutien sont quasi inexistantes. « Notre taille nous pénalise, puisque les subventions de l’État sont principalement calculées en fonction du nombre d’habitants et non du patrimoine architectural », explique le maire.

L’agglomération Lamballe Terre et Mer concentre également son soutien au logement social sur les communes concernées par la loi SRU (solidarité et rénovation urbaine), à ​​savoir Lamballe-Armor, Pléneuf-Val-André, Erquy et Quessoy. « Nous sommes aussi trop petits pour entrer dans le dispositif Petite Ville de Demain, contrairement à Lamballe ou Jugon-les-Lacs », poursuit Anne-Gaud Millorit.

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La ville a mis en vente l’ancienne maison associative, avec l’intention de trouver un investisseur disposé à y rénover des logements. (Le Télégramme/Julien Vaillant)

Cependant, l’équipe municipale a déjà identifié des bâtiments publics qui pourraient accueillir à l’avenir des logements rénovés. A commencer par l’ancienne maison de l’association. Le bâtiment a été mis en vente par la municipalité. Reste plus qu’à trouver les porteurs du projet… Tout en espérant un coup de pouce de l’Etat pour les accompagner.

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