Hausses de cotisations à Genève : les syndicats « en colère »

Hausses de cotisations à Genève : les syndicats « en colère »
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«Nous sommes en colère», a résumé lundi la présidente du Cartel intersyndical, Geneviève Preti. Aux côtés de douze composantes, la faîtière des associations du personnel de l’Etat a exprimé son mécontentement face aux augmentations de leurs cotisations d’assurance retraite souhaitées par le Conseil d’Etat.

L’Exécutif a déposé mercredi dernier plusieurs projets de loi visant à augmenter la part versée par les salariés, de 33,3% à 42%, pour les nouveaux fonctionnaires uniquement. Cette refonte permettrait d’économiser 14 millions d’ici 2027. “C’est l’hôpital qui s’en fiche de la charité”, a tonné Jean-Luc Ferrière, co-secrétaire du Syndicat interprofessionnel des travailleurs (SIT), rappelant le taux d’erreur de 20% des derniers projets budgétaires et les bénéfices annoncés au final (ndlr : 1,4 milliard en 2023). « Où est le problème financier ? C’est un projet politique !

Geneviève Preti a pointé un « déséquilibre » entre les économies potentielles et l’impact sur le porte-monnaie des fonctionnaires : « L’Etat gagne 0,04%, alors que, pour le salarié, c’est une perte comprise entre 1,7% jusqu’à plus de 3% , a-t-elle souligné. Ce sont des projets de loi inutiles et injustes, car ils seront élaborés sur le dos des jeunes.» Pour une infirmière qui débuterait aujourd’hui, la mesure représente une perte équivalente à onze mois de salaire, a indiqué Quentin Stauffer, secrétaire du Syndicat de la fonction publique (SSP).

Plusieurs intervenants ont relevé que “les conditions se sont dégradées” en matière de retraite: l’âge a augmenté et une partie des cotisations sert à recapitaliser la Caisse de prévoyance de l’Etat genevois (CPEG), a notamment souligné Patrick Flury, vice-président de l’Union des administrations cantonales. Fonctionnaires (UFAC). Au sein de la police, “on est passé de 30 à 37 ans de cotisations”, a expliqué Yves Brand, du syndicat de police judiciaire. Il estime qu’avec de telles conditions, « cela expose les nouveaux policiers à des risques accrus de corruption ».

Le projet aurait également un impact sur l’attractivité des postes. Aux Transports publics genevois (TPG), «il y a déjà une pénurie de main d’œuvre», constate Aurélie Lelong, secrétaire du Syndicat du personnel des transports (SEV). Le Conseil d’État se tire une balle dans le pied.»

Face à cette réforme, les représentants du personnel veulent pour l’instant “envoyer un message” aux partis du Grand Conseil “pour qu’ils refusent purement et simplement ces projets de loi”. Ils se disent toutefois prêts à agir. Selon une enquête du Syndicat des enseignants du secondaire (UNION), 55 % se sont déclarés déterminés à faire grève pour maintenir le taux de cotisation et les prestations. “Le référendum est envisagé”, a ajouté Geneviève Preti. Nous espérons ne pas en arriver là, mais nous en avons la force.»

 
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