Dakar, 30 septembre (APS) – Les exportations du Sénégal vers la Mauritanie sont passées de 39,7 milliards en 2019 à 112,8 milliards en 2023, soit une augmentation de 184% en valeur relative tandis que les importations sont passées de 3,3 milliards à 4,6 milliards sur la même période, soit 37% en valeur relative, a indiqué lundi le ministre de l’Industrie et du Commerce, Sérigne Guèye Diop.
Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture du premier forum sénégalo-mauritanien qui se tient à Dakar sous le thème « L’intégration économique à l’heure de la transition énergétique : contribution des secteurs privés sénégalo-mauritaniens ».
Saluant ces avancées, le ministre juge toutefois « regrettable » de constater que les échanges commerciaux entre les deux pays ne sont pas à la hauteur de leur « énorme potentiel insuffisamment exploité par les opérateurs économiques des deux côtés ».
« Nous devons donc travailler ensemble pour améliorer nos échanges bilatéraux, notamment dans le cadre du renforcement des échanges intra-africains à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), notamment », a fait valoir Serigne Guèye Diop.
Il souligne que le marché continental constitue sans aucun doute une opportunité pour renforcer l’intégration commerciale entre les deux pays, mais aussi pour développer des chaînes de valeur complémentaires.
Dans cette perspective, il a souligné la nécessité de « travailler en synergie pour l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires existant dans les relations commerciales entre les deux pays, coordonner la mise en œuvre, à travers la coopération de nos administrations concernées, des instruments juridiques et opérationnels ». aspects de la ZLECAF ».
Le ministre a noté que l’exploitation concertée des ressources naturelles du Sénégal et de la Mauritanie « qui contribuera sans aucun doute à la lutte contre la pauvreté et au financement des programmes publics de développement dans les deux pays, renforcera davantage les liens économiques entre nos deux pays ».
Il a appelé à réinvestir les retombées économiques attendues de cette exploitation imminente des gisements de gaz dans des secteurs prioritaires ou des projets communs qui contribueront à « la transformation structurelle et durable de nos économies respectives ».
Le ministre des Mines et de l’Énergie de la Mauritanie, Thiam Tidjani, a pour sa part noté que grâce aux aménagements mis en œuvre par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), la Mauritanie dispose « d’importantes superficies agricoles pouvant être exploitées dans le cadre d’un partenariat bénéfique aux populations ».
Il estime également que le développement intégré du secteur de l’élevage constitue également un levier de développement sur lequel les deux pays doivent travailler.
“La construction du pont (de Rosso), ainsi que les aménagements associés, contribueront à accélérer encore davantage nos échanges commerciaux”, a déclaré le ministre mauritanien.
AFD/OID
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