« On oublie trop souvent qu’en plus des grands groupes, 40 % des PME travaillent à l’export », explique-t-il. Si nous laissons les anciens accords avec l’Union européenne s’affaiblir au lieu de les renouveler, les exportations vers l’UE deviendront de plus en plus compliquées.» Le président de l’USAM s’inquiète également du manque de main d’œuvre en Suisse. « Je le vis au sein de mon entreprise. Depuis des mois, nous recherchons un comptable. Vous n’imaginez pas à quel point c’est difficile », dit-il.
Des compromis, oui, mais pas sans protection des salaires
Fabio Regazzi se dit confiant dans le fait que son organisation faîtière acceptera le paquet d’accords que le Conseil fédéral négocie actuellement à Bruxelles. « Nous sommes tout à fait prêts à envisager des compromis », dit-il, à condition que la protection salariale soit garantie à 100 %.
Quant à d’autres aspects sur lesquels l’USAM était jusqu’ici réticente, comme le rôle joué par la Cour de justice européenne dans les litiges opposant la Suisse à l’UE, ils sont désormais relativisés. “Nous n’avons plus d’objection de principe sur ces points”, a déclaré son président.
En mars, l’USAM a envoyé un signe en faveur du mandat de négociation adopté par le Conseil fédéral, saluant sa démarche. L’organisation faîtière s’était auparavant fermement opposée à l’accord-cadre avec l’UE abandonné par le Conseil fédéral en 2021. Elle jugeait que le texte faisait trop de concessions.
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