Éric Giraudier, président de la CCI Gard, a présenté ce vendredi les projets menés par la chambre consulaire au cours des prochains mois.
C’est en compagnie de Stéphane Djiane, directeur général du groupe Sofrapark, acteur français du marché du stationnement sécurisé poids lourds, et de Benoît Amarger, directeur des transports Berthaud dans le Gard, qu’Éric Giraudier, le président de la CCI du Gard, a présenté hier le projet de parking sécurisé pour poids lourds qui devrait voir le jour d’ici trois mois au Kilomètre Delta à Nîmes. « C’est un projet qui répond aux attentes du marchésouligne le président consulaire. Et qui propose des équipements qui jusqu’à présent n’existaient pas à Nîmes. »
160 places de stationnement
En effet, face aux enjeux de sécurité des camions auxquels sont confrontés tant les transporteurs que les compagnies d’assurance, trois entrepreneurs gardois, en l’occurrence Benoît Amarger, Stéphane Djiane et Arnaud Aggoun, ont décidé de racheter à la CCI de Nîmes pour un montant d’un peu plus de 1,5 M€. pour les quatre hectares de terrains qu’elle possédait auparavant à la sortie d’autoroute Nîmes Ouest, dans le but de construire 160 places de parking destinées uniquement aux poids lourds. « Nous souhaitons créer un site totalement sécurisé qui soit aussi un véritable espace de vie, explique Stéphane Djiane, dont la société gère actuellement cinq projets de ce type dans toute la France qui, rappelons-le, ne compte à ce jour que 19 parkings sécurisés alors que l’Europe en prévoit 150 dans les dix prochaines années. Nous allons aménager les locaux comprenant des toilettes, de la restauration, une laverie, une aire de pique-nique, et même une navette pour que les conducteurs puissent rejoindre le centre-ville s’ils le souhaitent. »
Parking surveillé 24h/24
Conducteurs soumis à des obligations de repos strictes « attendent un service sécurisé et de qualité, » précise Benoît Amarger qui est également président de la Fédération nationale des transports routiers du Gard. Ils pourront ainsi se reposer dans un lieu dédié à cela, et ainsi éviter le stationnement illégal qui est souvent dangereux et parfois même dérangeant les riverains. »
En termes de sécurité, le parking, dont pour l’instant seuls deux hectares sur les quatre acquis seront utilisés, sera clôturé et équipé de caméras thermiques et dynamiques relayées à une société privée de sécurité et de gardiennage qui, si nécessaire, intervenir physiquement 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Il faudra compter entre 35 et 45 € pour les chauffeurs routiers. Un montant qu’ils peuvent payer avec leur badge d’autoroute. « Nous allons investir plusieurs millions d’euros pour créer ce parking que nous souhaitons également éco-responsable avec entre autres l’installation de panneaux solaires et le recyclage de l’eau »précise Stéphane Djiane.
Rachat du parc des expositions de Nîmes
Parmi les autres projets réalisés dans les prochains mois par la CCI du Gard, on retrouve également le rachat à la Ville, pour un montant qui n’a pas encore été officiellement communiqué, du parc des expositions que la chambre gère actuellement dans le cadre du Délégation de service public. « Nous devrions finaliser cet achat dans les prochains mois, dit Éric Giraudier. Notre idée est notamment de rénover le bâtiment et d’agrandir quelque peu sa superficie afin d’allonger le planning d’occupation. Et éventuellement de pouvoir le diviser en deux afin d’organiser, si nécessaire, deux événements en même temps. »
« On ne brade pas, on ajoute de la valeur ! »
Le responsable de la CCI du Gard en a également profité pour faire le point sur l’avancée des travaux du futur Centre d’Affaires situé sur le périphérique de Nîmes, à proximité du parc Georges-Besse. “Nous sommes dans les temps si l’on se réfère au planning initial, assure Éric Giraudier. Nous devrions emménager dans les locaux en janvier 2025, pour une inauguration officielle prévue en avril ou mai. » L’évocation de cette construction, qui a fait tant parler d’elle ces derniers mois, a également été l’occasion pour le président consulaire de présenter la rationalisation du parc immobilier de la CCI entamée depuis plusieurs mois. « Nous avons vendu une dizaine de bâtiments. Ces bâtiments ont pour la plupart généré des coûts importants en termes d’entretien, d’améliorations énergétiques mais aussi d’assurance. » Aujourd’hui, la chambre ne possède que la future Maison d’Affaires, le CFA de Marguerittes avec le récent rachat de la Maison de la garrigue, le CFA d’Alès et le lycée historique de l’avenue Général Leclerc à Nîmes.. « Concernant ce campus, à la rentrée nous allons rapatrier les étudiants de BTS vers le centre d’affaires, et nous allons réaliser des travaux de rénovation au sein du lycée. Mais pour que ces travaux soient pertinents, il faut connaître les détails de la nouvelle réforme des lycées professionnels qui n’est toujours pas dévoilée ! »
Mise en œuvre du Gard 2030
En résumé, la CCI de Nîmes selon son président présente « 51 M€ d’actifs contre 46 M€ en 2016 lors des prises de commandes. C’est le résultat d’une gestion dynamique des flux. Autrement dit, nous ne bradons pas, nous ajoutons de la valeur ! » Forte de ce résultat et souhaitant plus que jamais voir les chefs d’entreprise du Gard participer au développement économique du département, la CCI du Gard vient d’initier un projet de prospective baptisé Gard 2030 – un clin d’œil à France 2030, le plan d’investissement d’avenir annoncé par Emmanuel Macron – dont l’objectif est de consulter les 46 000 entreprises du Gard et autres associations, groupements économiques et organisations de branche, afin d’établir une série de propositions économiques à mettre en place dans les années à venir sur le département. « Nous voulons être force de propositions pour l’avenir du territoire, déclare Éric Giraudier. Nous nous donnons un an pour rassembler et prioriser les résultats de ces consultations qui seront présentés officiellement lors de l’inauguration de la Maison des entrepreneurs. » En attendant, les dirigeants de la CCI de Nîmes auront sans doute lancé une opération d’influence auprès de l’Etat pour que le site nucléaire de Marcoule devienne un lieu d’essais des futurs SMR, ces réacteurs nucléaires de petit format qui pourraient être fabriqués en usine avant d’être transportés sur site et qui pourrait surtout générer des centaines d’emplois dans le Gard.
