“On est dans l’absurdité”

“On est dans l’absurdité”
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Il s’agissait de sa première assemblée générale depuis qu’il a pris la tête de la Fédération de chasse de l’Indre, en juillet 2023. Ainsi, dans son rapport moral, Laurent Gandillot a donné le ton, fustigeant un « une administration obèse », « une écologie punitive », « un service public transformé en contrôle public ». Un discours parsemé de punchlines, ponctué d’anaphores “On est dans l’absurdité”, devant le préfet Thibault Lanxade, le député François Jolivet, et quelque deux cents adhérents réunis dans la salle Barbillat-Touraine, à Châteauroux.

« Moins de chasseurs signifie moins de poids politique »

Un ton très politique, comme c’est souvent le cas lorsqu’il est question de chasse, car les chasseurs – tout comme les agriculteurs – savent bien qu’ils ont l’oreille des candidats à l’approche des élections.

Laurent Gandillot a donc appelé à la mobilisation, s’inquiétant de l’érosion du nombre de chasseurs en Indre et en . « Moins de chasseurs signifie moins de poids politique. Or, un homme politique veut être élu et s’il veut des électeurs, il se positionnera contre la chasse puisque c’est dans l’air du temps. La pérennité de notre passion nécessite d’augmenter le nombre de praticiens. »

Des courts-circuits

Mais comment attirer de nouvelles générations de chasseurs alors que, selon Laurent Gandillot, ils sont la cible de toutes les critiques ? « Nous sommes toujours les boucs émissaires. Même si nous sommes les seuls à récolter des animaux, nous sommes les seuls à payer ; alors que nous connaissons, aimons et prenons soin de la nature, nous sommes accusés de la détruire. Maintenant, je le répète : nous sommes les premiers écologistes en France, mais nous ne pratiquons pas, comme d’autres, une écologie punitive. Nous sommes pour l’éolien, le photovoltaïque et la consommation des légumes de nos potagers. C’est de vrais circuits courts et c’est de la vraie écologie. »

Dégâts de jeu réduits

Laurent Gandillot préconise également le circuit court dans les décisions politiques : « Il faut que les choses se décident ici, dans l’Indre. » Et de donner l’exemple de l’autorisation de nourrir les sangliers finalement obtenue : « Merci au préfet de l’Indre. Les sangliers sont ensemencés pour les confiner, et donc pour mieux les récolter. C’est un équilibre difficile : s’il y a trop de sangliers, il y a trop de dégâts, et s’il n’y en a plus, c’est la fin de la chasse. »

Le président a encore des raisons de se réjouir. Il s’est félicité de la baisse significative des dégâts gibiers en 2023, de la mise en œuvre du plan de gestion de la chasse, et de la qualité des relations avec les représentants de l’Etat dans l’Indre, qui sont, selon lui, , « Les premières victimes de cette administration centralisée sous ordre de Paris. » Le préfet n’a pas remarqué cette ultime « punchline ».

 
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