Jacques Dassié, l’aérien de l’archéologie

Jacques Dassié, l’aérien de l’archéologie
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«Je suis monté avec lui une fois. Il mettait la poignée de l’avion entre ses genoux et volait ainsi tout en prenant des photos. C’était un acrobate ! » Membre de la société d’archéologie et d’histoire de Pons depuis 1971, Jean-Pierre Mauret garde un souvenir épique de Jacques Dassié, décédé le 16 avril à l’âge de…

«Je suis monté avec lui une fois. Il mettait la poignée de l’avion entre ses genoux et volait ainsi tout en prenant des photos. C’était un acrobate ! » Membre de la société d’archéologie et d’histoire de Pons depuis 1971, Jean-Pierre Mauret garde un souvenir épique de Jacques Dassié, décédé le 16 avril à l’âge de 96 ans.

Le pilote a guidé de nombreux chantiers de fouilles depuis son DA400, parti de l’aérodrome de Pons-Avy. « Il prenait des images depuis l’avion pour identifier les enclos funéraires, les fossés… Il y avait des choses qu’on ne pouvait pas voir, mais qu’il pouvait voir du ciel quand le temps était sec. »


A Thénac, Jacques Dassié présente ces traces comme « un établissement indigène à proximité d’un temple ».

Jacques Dassié

Jacques Dassié a droit à une page Wikipédia, qui met en avant le rôle qu’il a joué dans le progrès de l’archéologie aérienne. Né en 1928 à Angoulême, il obtient son brevet de pilote en 1949. Dans les années 1960, depuis le ciel de Saintonge, il est intrigué par les formes géométriques qui parsèment le paysage. Ce sont des traces, souvent invisibles depuis le sol, de l’occupation humaine. Jacques Dassié invente une méthode de prospection aérienne, présentée à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, en 1975. Il soutient ensuite une thèse à l’université de Tours.

Cimetière numérisé

Le docteur en archéologie totalise 2 000 heures de vol et 400 000 km parcourus. Il multiplie les découvertes, ce qui donne lieu à des campagnes de fouilles. Le plus marquant reste la cité gallo-romaine découverte sur le site du Fâ, à Barzan. Il a, entre autres, mis au jour des camps néolithiques à Rouillac, Challignac ou Barbezieux, en Charente, à Saint-Germain-de-Lusignan, Semussac ou encore Diconche, dans la commune de Saintes. Mais aussi un temple à Thénac, un amphithéâtre à Saint-Georges-du-Bois, des nécropoles protohistoriques à Grézac et Avy, près de Pons… Tout est disponible sur son site jacques.dassie.free.fr.


Les lignes d’un camp militaire romain du « Rocherou », à Aulnay-de-Saintonge. Jacques Dassié met ses découvertes en libre accès sur son site Internet.

Jacques Dassié

Jacques Dassié avait également les pieds sur terre puisqu’il avait entrepris de numériser entièrement les voûtes du cimetière de sa commune de Gémozac ! Un travail de titanesque… C’est ici qu’il a été enterré vendredi 19 avril.

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