Quatre jours pour célébrer la danse sous toutes ses formes

Quatre jours pour célébrer la danse sous toutes ses formes
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Le Festival de Danse a lieu du jeudi au dimanche à Fribourg et Bulle. Manifestation nationale et populaire, elle s’étend en parallèle dans une vingtaine de villes suisses.

Une nouvelle bataille hip-hop est prévue à Fri-. © Stéphane Schmutz/Festival de Danse de Fribourg 2017

Une nouvelle bataille hip-hop est prévue à Fri-Son. © Stéphane Schmutz/Festival de Danse de Fribourg 2017

Publié le 01.05.2024

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Il est un adepte de ce rendez-vous annuel, passionné, mais discret. Danilo Cagnazzo n’est pas lui-même dans la lumière, il sert ceux qui le seront. Voici le 12e édition du Festival de Danse qu’il organise, d’aujourd’hui jusqu’à dimanche, à Fribourg et Bulle. Il coordonne les événements au programme, en tant que secrétaire général de l’association qui chapeaute la Fête de la Danse dans le canton. L’événement, qui entend mettre en lumière les joies de la danse, dans toutes ses déclinaisons, auprès du grand public, se déroule en parallèle dans une trentaine d’autres villes suisses. Une épreuve nationale que Danilo Cagnazzo défend inlassablement. Entretien.

Pourquoi y a-t-il un Festival de Danse ?

Danilo Cagnazzo : Le Festival de Danse a été créé en 2006 à Zurich par Reso (une association qui regroupe des organismes et institutions actives dans la danse en Suisse, ndlr) afin de renforcer la présence et la visibilité de la danse, via des manifestations populaires dans l’espace public et les lieux culturels. , et fédérer les partenaires autour de cette mission. Elle prend rapidement une ampleur nationale.

LE batailles le hip hop marche très bien en famille, les parents y amènent leurs enfants
Danilo Cagnazzo

Faut-il défendre la danse ?

Le festival est né du constat que la musique et le théâtre sont des arts bien identifiés qui ont une place importante dans l’offre culturelle, contrairement à la danse. Cela méritait un travail de sensibilisation en profondeur pour créer de nouveaux publics. Aujourd’hui encore, même si ce festival lui confère une grande visibilité une fois par an et que la scène se développe depuis une dizaine d’années, la danse occupe une place minime dans les programmations des scènes institutionnelles. A Fribourg, nous avons la chance que les programmes Equilibre et Nuithonie dansent. Mais dans le pays, en général, il reste peu présent.

Vous parlez en particulier de danse contemporaine ?

Le Festival de la Danse est une célébration de toutes les danses, de la danse sous toutes ses formes. A Fribourg et Bulle, on a bien sûr du contemporain, car c’est le style qui permet la narration, la dramaturgie. Mais toutes les danses pouvant être pratiquées dans le canton sont représentées. Le public peut suivre des cours de danses de salon, latines ou urbaines, assister à des spectacles, en intérieur et en extérieur, mais aussi participer à des after-parties et des soirées dansantes…

Il peut notamment, comme ces dernières années, danser un slow à deux au sommet de la cathédrale…

Cette proposition est une idée pour répondre à la mission du festival d’être accessible et de s’adresser à tous. Cela attise la curiosité, attire des gens qui ne seraient pas intéressés par la danse. D’autres exemples sont également parlants, comme le projet de danse verticale à Bluefactory, Son sol est l’air, accompagné de musique live : avec ce type de projets originaux, insolites, spectaculaires, nous proposons une porte d’entrée dans la discipline. Dans le même esprit, il y a Montagnes russesqui se déroulera aux skateparks de Beauregard et Bouleyres : la scène sera la rampe.

Il s’adresse également particulièrement aux jeunes. Combat de ville de bataille?

Par expérience, le batailles le hip hop marche très bien en famille, les parents y amènent leurs enfants. Un premier bataille il y a quelques années était très apprécié du public, nous avons décidé de renouveler l’idée. Il s’agit d’un événement important, qui nécessite une grande infrastructure et qui réunira du vendredi au vendredi une vingtaine de danseurs venus de quatre villes différentes, Fribourg, Vevey, Lausanne et Genève. Le public votera pour la meilleure ville grâce à l’applaudimètre.

“Quoi qu’il en soit, on voit des enfants, des jeunes, des parents, des seniors, le public est très mixte”
Danilo Cagnazzo

Est-ce à dire qu’il s’agit d’une fête populaire ?

Oui vraiment. Je suis heureux de dire que c’est un succès. Quoi qu’il en soit, on voit des enfants, des jeunes, des parents, des seniors, le public est très mixte. Ce sont les après les fêtes qui attirent majoritairement les 18-35 ans. En un peu plus de dix ans, j’ai constaté que la fréquentation du Festival de Danse a augmenté à Fribourg, avec une fréquentation toujours plus nombreuse. C’est une évolution que nous essayons également de mettre en œuvre à Bulle, où nous avons commencé doucement il y a seulement deux ans.

Y a-t-il des frais pour l’événement ?

La moitié des événements sont gratuits, notamment ceux organisés en extérieur. Si vous souhaitez faire une seule activité payante, comme un cours, cela coûtera 15 francs, mais le pass qui donne accès à tous les événements payants coûte 25 francs – il est gratuit pour les moins de 16 ans et avec l’AG culturelle.

Dans quelle mesure la scène locale est-elle impliquée ?

Il y a presque chaque année une création fribourgeoise. Cette année, nous n’en avons pas. Mais une création est prévue pour la prochaine édition. Cette année, la compagnie professionnelle fribourgeoise Nous et reprend sa pièce Contraste à Bulle ainsi qu’au Nouveau Monde, lors d’une soirée de trois courtes pièces.

Le festival contribue-t-il à créer de l’enthousiasme et à améliorer la fréquentation des spectacles de danse pendant le reste de la saison ?

C’est un objectif à long terme. Nous travaillons à rendre la danse accessible aux enfants et aux jeunes. Nous organisons par exemple des ateliers pour les écoles primaires. Nous avons une programmation jeune public. Ces enfants, ces jeunes seront-ils encore spectateurs dans vingt ans ? Bien sûr, cela aide, mais ce n’est pas suffisant.

Ma crainte est que les quelques compagnies professionnelles que nous avons à Fribourg partent un jour car elles ne sont pas suffisamment accompagnées pour pouvoir développer leurs activités, tourner et faire carrière à moyen et long terme. Tant qu’on ne soutiendra pas suffisamment la création et tout ce qui permet à la danse professionnelle de s’épanouir, on ne donnera pas aux compagnies fribourgeoises les moyens d’intégrer les réseaux de programmation et de mieux se profiler sur la scène suisse et internationale. Aux Swiss Dance Days, nous rencontrons principalement des compagnies lausannoises et genevoises, en restant cantonnées aux pays francophones. Ces cantons disposent de plus de moyens pour la culture, mais des professionnelles comme Nicole Morel ou Mélanie Gobet méritent d’avoir la chance de mieux s’exposer.

>De th à di Fribourg et BulleLocalisations et horaires détaillés sur la page www.fetedeladanse.ch

 
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