Un Parisien a repris l’ancien café de ce village de Haute-Loire

Un Parisien a repris l’ancien café de ce village de Haute-Loire
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L’ancien Café de la Fontaine, devenu QG, est rebaptisé A l’plac. Le nouveau propriétaire a quitté la région parisienne pour venir vivre à Fay-sur-Lignon.

Que d’avatars le bar du village de Fay-sur-Lignon a connu en l’espace de trois ans seulement. Le Café de la Fontaine sur la place éponyme, chamboulé par la période Covid avant d’être rebaptisé QG, a de nouveau changé de mains.

Delphine Sahler a repris non seulement le commerce qu’elle a choisi d’appeler A l’plac, mais aussi toute la maison et le joli jardin attenant qu’elle espère un jour, qui sait, partager avec les clients. Pourquoi pas en créant un bar à sieste.

« Grignoter » et « discuter »

Les idées ne manquent pas. Car la jeune femme est douée pour le partage. Elle dit vouloir privilégier l’humain dans ce débit de boissons où l’on peut « grignoter », « discuter » selon ses envies. La jeune femme n’a pas l’ambition de créer un restaurant, juste, selon les saisons, de proposer peut-être un peu de « cuisine maison », plus tard des assiettes végétariennes ou des planches de charcuterie pour les fans.

« Découvrir », « échanger », « partager », sont des termes qui reviennent souvent dans la bouche de Delphine. Le caractère de ce lieu qu’elle s’emploie à remettre à son goût depuis plusieurs semaines reste à inventer. Le nouveau propriétaire espère pouvoir ouvrir en mai.

Un peu par choix, un peu pour limiter les coûts, Delphine Sahler réalise elle-même l’essentiel des travaux. Des âmes bien nées, toutes du pays, lui donnent un coup de main et c’est tant mieux. Delphine souhaite que les habitants qui entrent dans le petit café se sentent chez eux, s’approprient cet espace déjà chaleureux aux tons délicats et printaniers sur les murs. En un mot, apaisant. Le poêle n’attend que de ronronner. Derrière elle, une fresque (qui avait été recouverte de papier peint) et que certains reconnaîtront, représente Fay et son clocher vu de « la poire ». Son auteur, Benjamin Rey, a eu la gentillesse de soumettre son travail sur le « métier » pour y apporter plus de lumière. « Mon souhait le plus cher est de rencontrer des gens ici et de présenter leur travail », confie Delphine. Pourquoi chercher à l’extérieur les talents que nous avons à notre portée, telle est l’idée du nouveau propriétaire qui a déjà été adoptée. Des voisins viennent régulièrement tout au long de la journée frapper à la porte pour avoir des nouvelles et s’enquérir de l’avancée des travaux.

Delphine Sahler est tombée sous le charme du Mézenc l’année dernière lors de quelques jours de vacances et de randonnée, elle, la Parisienne qui ne connaissait absolument rien de la Haute-Loire. Elle n’a pas souvent quitté l’Île-de-France, hormis un court séjour à Pékin où elle a travaillé pour Air France. Elle retourne ensuite vivre en banlieue parisienne et se marie. Le couple (maintenant séparé) a eu une fille.

Elle rêvait de nature et de larges horizons

« Mon rêve était d’aller vivre au Canada, j’aime la nature, le froid et les grands horizons », confie Delphine qui ne pensait pas après cette première station de l’Altiligère à revenir quelques mois plus tard dans le département, cette « terre de contrastes ». », pour investir toutes ses économies dans une entreprise.

La vie de Delphine Sahler est faite de coups de coeur. A Fay-sur-Lignon, elle compte laisser libre cours à son imagination. Le fonds de roulement du café est assuré pour les mois à venir. Il ne reste plus à ce sympathique café de village que de trouver sa place dans la vie locale et d’atteindre rapidement son rythme de croisière.

Philippe Suc

 
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