Un service méconnu pour accéder rapidement à un médecin dans la Nièvre

Un service méconnu pour accéder rapidement à un médecin dans la Nièvre
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Beaucoup de gens l’ignorent, mais une trentaine de médecins dans la Nièvre proposent des créneaux de soins semi-urgents : c’est le service d’accès aux soins. Pour y accéder, il n’y a qu’une seule porte d’entrée : la numéro 15, qui filtre les patients prioritaires.

Dans tous les départements, les médecins généralistes mettent à disposition des créneaux de rendez-vous sur une plateforme nationale, en fonction de leurs disponibilités dans la journée et sur la base du volontariat. Ces créneaux ne sont pas visibles du grand public, il faut passer par 15 pour y accéder.

20 à 25 rendez-vous par jour

Dans la Nièvre, 27 médecins généralistes sont sur la plateforme, mais 18 d’entre eux proposent régulièrement des créneaux. Chaque jour, six à sept médecins mettent à disposition au total 20 à 25 créneaux pour des soins non programmés. Médecins de tous âges et de toute la Nièvre : La Machine, La Charité, Moulins-Engilbert, Cosne, Montsauche-les-Settons, Imphy, Varennes-Vauzelles, Saint-Éloi, Saint-Amand-en-Puisaye…

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«C’est un outil majeur dans l’offre de soins», explique Régis Dindaud, directeur territorial de la Nièvre à l’Agence régionale de santé.

Concrètement, lorsque le patient appelle le 15, soit c’est une urgence, soit il est orienté vers une régulation libérale. Un médecin régulateur, à Dijon, peut alors lui donner des conseils, voire lui faire une télé-prescription si le diagnostic peut être posé à distance. Et s’il estime qu’il a besoin d’être vu par un médecin dans les 48 heures, il consultera sur une plateforme les créneaux mis à disposition par les médecins du quartier, et l’enverra vers le médecin le plus proche.

“C’est un outil qui doit éviter la surpopulation des salles d’urgence, afin qu’elles puissent se concentrer sur les soins urgents et vitaux.”

Régis Dindaud (vide)

En 2023, 8 250 consultations ont été accessibles par ce biais dans la Nièvre, en ajoutant les horaires des centres médicaux de garde.

“Ils sont sous-utilisés, on ne nous en demande pas assez”, regrette le Dr Xavier Buchholtz à Nevers. La faute à une réglementation trop forte ? « Peut-être un problème avec les outils. Depuis peu, les régulateurs médicaux peuvent avoir une vision locale du territoire, ce qui facilitera les choses.

Le filtre de régulation est nécessaire pour prioriser. Une urgence ressentie par un patient ne doit pas empêcher les patients chroniques de recevoir des soins. Tout cela doit être structuré.

« Mais ces patients ne devraient pas non plus aller aux urgences. Ils doivent comprendre qu’il ne suffit plus de claquer des doigts pour obtenir un rendez-vous. Mais grâce au service d’accès aux soins, ils peuvent être soignés dans les 48 heures ».

De nombreux emplacements ne sont pas utilisés

Il assure une quinzaine de rendez-vous par semaine. « Beaucoup ne sont pas utilisés. Certains me posent même des questions. Pour autant, ces rencontres ne sont pas perdues. « Comme je fais beaucoup de walk-ins, les créneaux sont attribués. Mais tous mes collègues ne travaillent pas comme ça.»
Une des clés est sans doute de faire connaître ce système. Il compte sur les pharmaciens, les kinés et les infirmiers pour lui servir de relais.
A Varennes-Vauzelles, le Dr Céline Beroud Brioul y participe également depuis le début.

Je le faisais déjà quotidiennement. Mais dans ce dispositif, cet effort est reconnu par les autorités, puisque l’acte est valorisé à 15 €, dans la limite de 20 consultations par semaine. Le risque est cependant qu’en prenant trop de patients urgents, nous ne puissions plus suivre nos propres patients.

Les patients qu’elle reçoit dans le cadre de ce dispositif ont des profils variés. « J’avais une personne de 87 ans qui souffrait d’une décompensation cardiaque. Il y a des travailleurs qui ont besoin de s’absenter du travail. Les enfants… » Les machines à sous, là encore, sont loin d’être complètes. Elle reçoit entre zéro et huit patients par semaine.

Un problème d’orientation ?

« Le Samu donne la priorité à SOS Médecins. Lorsqu’ils ne sont pas là, les vendredis et jours fériés, le 15 nous appelle beaucoup plus… y compris lorsque nous n’avons pas libéré de créneaux disponibles. Il faudrait faire l’inverse : se référer au service d’accès aux soins et, en dernier recours, à SOS Médecins. J’ai même des patients que je vois dans un centre de garde à qui on dit qu’il n’y a pas d’autres créneaux alors. que ce que j’avais pendant la journée ! Le système tombe un peu en panne, cela pourrait être dû à des problèmes techniques.

Lorsque votre médecin généraliste n’est pas disponible, quelles sont les autres solutions dans la Nièvre ?

Marlène Martin

 
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