Les agences Moody’s et Fitch maintiennent la note de la France – Libération – .

Les agences Moody’s et Fitch maintiennent la note de la France – Libération – .
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Les deux agences de notation ont annoncé vendredi 26 avril maintenir la note souveraine de la France dans un contexte de difficultés budgétaires. Ils semblent cependant perplexes face aux objectifs nationaux de redressement des comptes publics.

Le verdict est tombé. Deux des trois plus grandes agences de notation mondiales ont rendu vendredi soir leur décision concernant la France. Fitch, qui avait déjà dégradé la note souveraine en avril 2023 en l’abaissant d’un cran, a décidé de la maintenir à son niveau. Son concurrent Moody’s n’a pas modifié sa précédente notation.

Un déficit de 2,9% « peu probable »

L’heure n’est donc pas – encore – à la grande sanction, mais les commentaires qui accompagnent leurs décisions sont sceptiques, alors que le gouvernement prévoit un déficit public de 5,1% du produit intérieur brut cette année et que la dette était de 110,6% du PIB à l’époque. fin 2023. Les deux agences expriment leurs doutes sur le réalisme des objectifs du gouvernement en matière de réduction des finances publiques. La réduction du déficit à 2,9% du PIB en 2027 est jugée “peu probable” par Moody’s, tandis que pour Fitch, « Il sera difficile d’atteindre cet objectif tant que les mesures de réduction du déficit restent largement indéterminées. La France n’a respecté le critère des 3 % que quatre fois au cours des vingt dernières années.

“Je prends note de la décision des agences Fitch et Moody’s de maintenir inchangée la note de la dette souveraine de la France”, Bruno Le Maire a immédiatement réagi dans un communiqué. « Cette décision doit nous inviter à redoubler de détermination pour assainir nos finances publiques et atteindre l’objectif fixé par le Président de la République : être sous la barre des 3% de déficit en 2027. » a poursuivi le locataire de Bercy.

« Aucun changement de la part des agences de notation Fitch et Moody’s. Cela n’a aucune importance. L’inverse aurait été vrai aussi, a commenté de son côté le président de la commission des finances, le député LFI Eric Coquerel.. Cela n’empêche pas la politique budgétaire et économique du gouvernement de nous mettre dans le mur.

https://twitter.com/ericcoquerel/status/1783969840350318682En attendant Standard and Poor’s

S’ils examinent le cas français chaque semestre, leurs choix de ce printemps sont particulièrement scrutés. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement connaît une série de déceptions dans les comptes publics du pays. Le déficit public a été beaucoup plus important que prévu l’année dernière, à 5,5% du produit intérieur brut (PIB) au lieu des 4,9% prévus, principalement en raison de la baisse des recettes, ainsi que d’une prévision de croissance très optimiste. Cette année, revue à la baisse, a contraint le gouvernement à revoir sa trajectoire de redressement des finances publiques. Il a dû annoncer 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires à réaliser cette année. La nouvelle copie du programme de stabilité, présentée le 17 avril au Conseil des ministres avant d’être envoyée à Bruxelles, prévoit de ramener le déficit sous la barre des 3% en 2027, au prix d’autres coupes très importantes (l’exécutif refusant de recourir massivement à la fiscalité ). Bercy peut assurer que ces objectifs sont « ambitieux mais crédible »le Haut Conseil des Finances publiques, qui s’est penché sur le sujet devant les agences de notation, a jugé la semaine dernière que cette trajectoire manquait “crédibilité” et de “cohérence”. Par ailleurs, la probabilité que la Commission européenne ouvre une procédure de déficit excessif au lendemain des élections européennes augmente.

Après Moody’s et Fitch, le troisième, Standard & Poor’s publiera sa notation le 31 mai, et cette échéance est également redoutée par le gouvernement, d’autant qu’elle intervient à dix jours des élections européennes. Même si les cabinets ministériels se rassurent en constatant que le « spread » avec l’Allemagne – ou la différence des taux d’emprunt à dix ans entre les deux pays – n’augmente pas. Ce qui signifie que les investisseurs restent confiants. “Le sujet, ce ne sont pas les agences de notation, on l’a expliqué à Bercy il y a deux semaines. Le sujet est la crédibilité, qui se mesure chaque jour sur les marchés financiers, de nos émissions de dette, et la confiance que les investisseurs nous accordent et qui reste très forte. D’autant que l’examen des effets de ces décisions ces dernières années montre leur faible impact sur les taux de refinancement de la France. Ils accentuent les tendances, explique l’économiste Anne-Laure Delatte à Libérer l’année dernière. Leur impact symbolique et politique est plus tangible.

 
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