Des crimes « ignobles, odieux et pervers »

Des crimes « ignobles, odieux et pervers »
Descriptive text here

L’ancien patron d’un centre d’accueil pour nouveaux arrivants accusé de crimes sexuels contre des dizaines de filles au Mali restera détenu jusqu’à la fin de son procès. Gilles Provencher a commis des crimes « ignobles, odieux et pervers », selon le juge.

« Les accusés auraient recruté des dizaines d’enfants vulnérables avec l’aide de complices. Il déboursa de l’argent pour les amener progressivement à assouvir ses fantasmes vils, odieux et pervers. Il ne s’est pas limité à utiliser des petites filles, puisqu’il s’agissait de deux enfants de moins de deux ans», a déclaré vendredi le juge Christian M. Tremblay au palais de justice de Montréal.

Gilles Provencher fait face à 13 chefs d’accusation, dont production de pornographie juvénile, incitation au contact sexuel sur mineur et leurre. Détenu depuis environ un an, le Montréalais de 77 ans souhaitait retrouver sa liberté le temps du processus judiciaire.

Le juge Tremblay a toutefois conclu que la confiance du public dans l’administration de la justice serait ébranlée si Gilles Provencher était libéré. C’est l’un des critères prévus par la loi.

Les crimes reprochés à Gilles Provencher sont très graves. Figure respectée du monde communautaire, il a longtemps dirigé le Carrefour Solidarité Anjou, un organisme qui vient en aide aux nouveaux arrivants. Cependant, il menait probablement une double vie. Jour après jour, il recherchait sur Internet de nouvelles victimes. «C’était son mode de vie», a témoigné l’enquêteur lors de l’enquête sur sa libération.

Pendant des années, Gilles Provencher aurait recruté une trentaine de filles et adolescentes au Mali avec l’aide de complices. Il visait des enfants « défavorisés et vulnérables », selon le juge Tremblay. Dans un cas typique de toilettage, l’accusé a progressivement désensibilisé ses victimes à la sexualité, selon la Couronne.

Au fil des mois, Gilles Provencher a amené les petites filles à se déshabiller, puis à faire des gestes sexuels avec d’autres enfants ou avec des femmes. “On a des photos de l’enfant avec en haut : “Mmoi Provencher ». Nous avons des photos de la production de pornographie juvénile avec l’accusé en position de mortaise», a déclaré le juge Tremblay.

Lors de l’audience de mise en liberté, le procureur de la Couronne Me Hugo Rousse a évoqué une peine potentielle d’au moins 8 à 10 ans de prison. La défense n’a soulevé aucune défense sérieuse, a relevé le juge. “Les preuves sont solides et démontrent clairement l’implication des accusés”, a-t-il ajouté.

Au début de l’audience, l’avocat de la défense M.e Jonas Fadeu s’en est pris aux médias en suggérant au juge Tremblay qu’un article de La presse dans cette affaire était une « tentative de faire pression sur la Cour ».

« Personne ne me met la pression. Les journalistes sont les bienvenus dans ma chambre à tout moment. La justice est publique», a tranché le juge Tremblay.

Le dossier reviendra en juillet prochain.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités