Avec ses 152 arbres et 252 logements, le « bâtiment forestier » Les Cèdres à Chavannes-près-Renens (VD) conçu par l’architecte milanais star Stefano Boeri, promet de lutter contre les îlots de chaleur et de favoriser la biodiversité. Mais des doutes subsistent sur sa voile végétale.
L’enquête sur l’immeuble s’est terminée jeudi, plus de 10 ans après la validation du projet en votation par la population de Chavannes-près-Renens. Mais après des années d’attente et de complications, la future tour n’a cessé de faire la une des journaux. Certains citoyens et élus doutent de la pérennité de son couvert végétal : une surface verte de 1 293 mètres carrés, avec 152 arbres et grands arbustes.
Tantôt curieux, tantôt sceptiques, les visiteurs de l’espace d’information sur la Tour des Cèdres, proposé par le groupe Orllati à Chavannes-près-Renens, s’interrogent sur cette futaie.
Arrosage obligatoire
Chez les opposants, on pointe du doigt l’arrosage des lieux. Car qui dit arbre, dit risque d’incendie en cas de manque d’eau. « Il faudra arroser en permanence ces arbres, même en cas de sécheresse, avec de l’eau potable », critique Bertrand de Rham, élu municipal vert et membre de l’association Bien Vivre à Chavannes, dans La Matinale. Même si le projet prévoit de récupérer l’eau de pluie pour arroser les arbres, le réseau d’eau de la commune sera sollicité en cas de pénurie.
Le site Orlatti défend « la végétation (…) qui favorise l’augmentation de la biodiversité ». Il explique avoir choisi des espèces qui supportent les conditions climatiques de la région. “Ils sont durables, résistants, nécessitent peu de ressources pour leur conservation”, peut-on lire.
Et Sébastien Ohl, le directeur immobilier du groupe Orllati, défend également ses arbres : « Ce n’est pas seulement une question d’esthétique. Et construire en hauteur permet de libérer deux hectares de terrain au pied de la tour. Un parc public est également prévu au pied de la tour. « Depuis 2014, nous y cultivons des plantes. Nous sommes très fiers, même sur des dalles de béton, d’avoir des arbres qui poussent très bien, avec ce dont nous avons besoin en termes de sol », explique-t-il.
cb/fait
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