emprisonné en Roumanie, quand usurpation rime avec prostitution dans l’Aude

emprisonné en Roumanie, quand usurpation rime avec prostitution dans l’Aude
Descriptive text here

Une enquête a été ouverte il y a plus de dix ans sur un éventuel réseau de prostituées dirigé par deux proxénètes. Ce réseau a été jugé en novembre 2023, mais l’un des deux hommes n’a pu être condamné que ce vendredi 26 avril 2024.

Quelques mois après le jugement du réseau de proxénétisme roumain jugé en novembre 2023, le tribunal judiciaire de Narbonne a jugé ce vendredi 26 avril le deuxième proxénète de cette histoire pour usurpation d’identité et proxénétisme aggravé.

Pour rappel, il y a plus de 10 ans, en 2011, une enquête avait été ouverte sur un réseau de prostitution, dirigé par deux proxénètes. Des jeunes femmes des pays de l’Est, notamment de Roumanie, ont été sélectionnées pour venir en se prostituer. Les événements se sont déroulés dans le secteur de l’Aude et de l’Hérault. Les prostituées étaient alors hébergées dans des camps à proximité de la route qui relie Narbonne et Béziers. Il leur fallait payer 20 € par jour pour avoir accès à ce logement, et 50 € pour pouvoir se prostituer sur les routes. Chacun a été choisi en Roumanie et a ensuite reçu des instructions très claires sur sa manière d’être avec le client. Ces conseils ressemblaient davantage à des commandes. S’ils n’obéissaient pas, ils recevaient de graves menaces physiques et psychologiques et ne recevaient pas l’argent qu’ils avaient gagné pendant la journée.

Ces femmes étaient obligées de travailler toute la journée pour satisfaire les proxénètes. Ces actes sont qualifiés d’esclavage humain et sexuel. Rappelons que ce réseau générait plusieurs milliers d’euros chaque semaine. Au bord de la route, si elles étaient arrêtées, les prostituées devaient déclarer qu’elles travaillaient pour elles-mêmes pour survivre, et non pour un réseau.

Un faux nom mais le même objectif

Ce jour-là, l’autre homme était jugé pour usurpation d’identité et proxénétisme aggravé. L’individu originaire de Roumanie est initialement parti en Allemagne pour échapper à une peine de 10 ans de prison pour une précédente affaire de proxénétisme. Toujours dans l’optique d’échapper à cette condamnation, l’homme se rend alors en France pour poursuivre son activité de proxénète. Il finit par être incarcéré à Marseille pendant huit ans de prison, assortis d’une interdiction définitive du territoire français. L’homme parviendra encore à gérer son réseau depuis la prison des Baumettes en 2014. Le proxénète est donc accusé d’avoir pris un autre nom. Il a utilisé une fausse carte d’identité et a finalement admis qu’il l’avait acquise pour 50 euros parce qu’il savait qu’il était recherché dans son pays.

Pour ces actes, le tribunal déclare le proxénète coupable des faits qui lui sont reprochés. Il a également été condamné à 10 ans de prison. Il lui est interdit d’entrer sur le territoire national et de détenir une arme pour la même durée.

Français

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Tarn. Légende du rugby de Mazamet et de l’équipe de France, Lucien Mias est décédé
NEXT un magazine dédié au département vient de paraître