« Rosa », le robot qui aide les chirurgiens de Carcassonne à poser les prothèses du genou

L’hôpital de Carcassonne est le premier établissement de l’Aude à s’être équipé de « Rosa », un robot d’assistance médicale de pointe qui fournit des informations précises, personnalisées et en temps réel aux chirurgiens orthopédistes lors des opérations. . Immersion en salle d’opération.

Un chirurgien, un anesthésiste et plusieurs infirmiers de bloc opératoire s’affairent autour de « Rosa » au centre hospitalier de Carcassonne. « Rosa » n’est pas le nom de la patiente endormie sur la table d’opération mais celui du nouveau robot qui l’assiste dans la pose des prothèses du genou. Depuis février, l’hôpital est équipé de ce tout nouvel équipement de pointe fabriqué aux USA. C’est le troisième établissement d’Occitanie à être équipé de cette technologie après Toulouse et Montpellier. Dans l’Aude, l’hôpital préfectoral de l’Aude est le seul à utiliser « Rosa », un robot qui fournit des informations en temps réel au chirurgien lors des opérations. Ce jeudi 25 avril, nous avons assisté à l’une d’elles.

Précision au millimètre près

Le système « Rosa » a été conçu par des chirurgiens pour des chirurgiens, regroupant des technologies de pointe pour collecter et analyser des données avant et pendant l’intervention chirurgicale afin de planifier et préparer la pose d’une prothèse de genou. Il informe le chirurgien des détails spécifiques du genou du patient qui peuvent être importants pour l’intervention chirurgicale, l’aidant à comprendre comment optimiser son plan chirurgical au cas par cas.

Jusqu’à présent à l’hôpital de Carcassonne, une trentaine de patients ont bénéficié de la précision du robot « Rosa ».
L’Indépendant – NATHALIE AMEN VALS

« Chaque patient présente une usure différente du genou. Le but de la prothèse est de remplacer l’articulation détruite. Grâce à Rosa, les mesures et les actions de planification sont beaucoup plus précises. C’est un véritable atout en précision pour la pose des prothèses, nous donnons des informations au robot qui intègre la morphologie spécifique de chaque patient. » précise le Dr Cailliez, l’un des quatre chirurgiens orthopédistes à utiliser l’outil « Rosa » à l’hôpital de Carcassonne. Tout comme lui, le Dr Eric Gaudy, le Dr Jean-Philippe Iborra et le Dr Ionut Bogdan Furdui pilotent le robot.

Le robot « Rosa » est composé d’une part d’un bras télescopique, et d’autre part d’un autre module incluant des caméras.
L’Indépendant – NATHALIE AMEN VALS

Le patient du matin est un homme de 82 ans. Le cartilage de son genou s’est considérablement détérioré au fil des années. La pose d’une prothèse totale est nécessaire. Concrètement, une fois au bloc opératoire, l’opération se déroule presque comme les autres. Le patient est sous anesthésie générale. Les médecins commencent par pratiquer une incision avant de faire appel au robot. Des capteurs sont installés autour du genou de l’homme, puis un bras robotique repose sur l’os du genou opéré. Ensuite, grâce à toute une série d’informations affichées sur un écran, le chirurgien peut planifier la pose de la prothèse avec une grande précision. Le robot n’a qu’un rôle de guide, c’est le médecin qui opère.

Dans la « boutique » de prothèses de l’hôpital de Carcassonne.
L’Indépendant – NATHALIE AMEN VALS
La pose d'une prothèse de genou dure entre 45 minutes et 1 heure.
La pose d’une prothèse de genou dure entre 45 minutes et 1 heure.
L’Indépendant – NATHALIE AMEN VALS

Outre cette précision millimétrique, « Rosa » présente un autre avantage majeur : un temps de récupération réduit pour le patient. « À court terme, cette opération permettra une récupération plus rapide, moins de saignements et de douleurs »précise le médecin, spécialisé en chirurgie du genou.

J’avoue que ça me fait un peu peur

Pour les patients, utiliser un robot dans une salle d’opération peut faire peur. Ou non. Ce jeudi 25 avril, plusieurs patients ont été invités à une séance d’information en vue de leurs opérations prévues prochainement. Nathalie, 52 ans, sera sur la table d’opération le 22 mai. Et le fait qu’un robot participe à l’intervention ne la rassure pas : « J’avoue que ça me fait un peu peur. J’ai l’impression d’être dans le futur. Ce n’est pas le cas de tout le monde. En témoigne quelques mots de Robert, 73 ans. Le 30 mai prochain, il subira sa deuxième opération au genou. La fois précédente, c’était le genou droit. Dans quelques semaines, place à gauche. « Je suis complètement rassuré. La première fois que j’ai subi une opération au genou, l’hôpital ne disposait pas de cette technologie. Mais j’ai toute confiance, j’y vais les yeux fermés.

Pour l’instant au centre hospitalier préfectoral de l’Aude, « Rosa » n’est utilisée que pour les prothèses de genou. Dans quelques mois, il pourrait également être utilisé pour des opérations de la hanche et de l’épaule.

 
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