certains comptent les moutons, eux les brochets – .

Salopette imperméable, casquette de la fédération de pêche floquée, lunettes polarisées et épuisette. Le trio est équipé pour aller pêcher le brochet. Ce mercredi 17 avril, le soleil perce ponctuellement les nuages ​​et offre à ce lagon isolé proche de l’étang de Bias une quiétude reposante. Vincent Renard, le directeur de la Fédération landaise, prend une sorte de perche alimentée par une batterie qu’il transporte dans un sac à dos.

Ce samedi 27 avril, c’est l’ouverture de la pêche aux carnassiers. L’équipe travaille à réaliser une nouvelle campagne de comptage. Marion Escarpit, Vincent Renard et David Lespes ont l’eau jusqu’au milieu des mollets. Début du chronomètre. Les yeux rivés à la surface. La concentration est à son maximum.

Lorsque Vincent active sa perche, la boucle électrique se forme. L’eau sert de conducteur. La partie immergée concentre le pôle positif, l’anode. « L’électricité ainsi générée perturbe le système sensoriel du poisson qui est forcément attiré par l’anode », explique Vincent Renard.


Chaque espèce est inventoriée.

Philippe Salvat/SO

Avec leurs filets, ils n’ont plus qu’à ramasser les poissons temporairement paralysés. Avec précaution, ils sont récupérés dans un seau d’eau. Pour chaque prise, le stagiaire qui aide l’équipe ce jour-là effectue une lecture GPS. L’équipe reste près du bord et en surface pour ne pêcher que les jeunes poissons. Un moyen sûr d’évaluer la qualité de reproduction de l’année.

Mesuré et pesé

Quinze minutes se sont écoulées. La minuterie sonne. Dans 50 mètres, huit brochets ont été capturés. « Plus quelques têtards, une tanche et quelques gambusias. On sait qu’en quinze minutes, on arrive à avoir un échantillon assez représentatif de la communauté. »

Dirigez-vous vers l’arrière du pick-up pour passer à la deuxième étape de cet inventaire. Une table est déployée, une balance installée et à l’aide d’une règle, les petits brochets sont mesurés et pesés tour à tour. « Ce sont les poissons de l’année qui ont frayé cet hiver, entre décembre et février. Comptez 50 à 75 millimètres pour 1 à 3 grammes, en grande partie. Sauf un qui vient d’avaler un congénère plus petit », indique Marion, la responsable technique.


Un brochet de l’année.

Philippe Salvat/SO

Des résultats pour ce lagon ? « Il n’y a pas beaucoup de brochets cette année. Normalement, nous faisons plus sur ces sites. Après, il y a eu beaucoup d’eau tardive par rapport à d’habitude, donc on a moins cet effet de concentration », glisse Vincent Renard.

« Poisson parapluie »

Le brochet est une espèce emblématique. «Il révèle la bonne fonctionnalité de nos milieux aquatiques du fait de ses besoins écologiques tels que le niveau de l’eau, la qualité, la production piscicole des milieux», explique Marion Escarpit. C’est un poisson parapluie. Il protège toute une série d’autres variétés de poissons.

Vincent Renard contextualise : « Dans les Landes, une quarantaine de sites sont suivis par la Fédération. Nous réalisons une centaine de pêcheries d’inventaire du brochet, pour suivre les progrès. Parfois, nous pratiquons aussi la pêche de sauvetage lorsqu’un point d’eau s’assèche, pour éviter qu’ils ne meurent. »


Chaque poisson est pesé et mesuré avant d’être relâché.

Philippe Salvat/SO

A partir de ce samedi 27 avril, brochets, perches, sandres et poissons-chats pourront être recherchés du bord, en float tube ou en bateau, en utilisant les techniques traditionnelles de pêche à l’appât ou les techniques plus modernes de pêche aux leurres. Les 15 000 Landais pourront assouvir leur passion sur les quelque 1 000 kilomètres de voies navigables qu’offre le département.

 
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