Des prix imbattables, de jolis plateaux, sur lesquels on peut lire péniblement l’origine des tomates. « La concurrence déloyale est très bien organisée… »
Ce vendredi 26 avril, plusieurs producteurs de l’association Légumes de France ont organisé une opération coup de poing dans les supermarchés agenais. Chaque produit importé du Maroc recevait une étiquette sur laquelle il était écrit « Origine Maroc ».
« La France continue d’importer des produits extérieurs à l’Union européenne, qui répondent à des normes environnementales beaucoup moins strictes », s’inscrivent Nathalie Binda et Jonas Hollaar, producteurs de tomates à Andiran, dans l’Albret et Bias, dans la Villeneuvois. . « Ces pays utilisent par ailleurs des pesticides qui sont interdits ici depuis plus de trente ans. »
Coût du travail
Le coût du travail est également dans le viseur de ces agriculteurs, qui attendent que cela change. Et vite. « Au Maroc, ils sont à 1 euro de l’heure en moyenne. Pour nous, c’est 13,70 € », souffle Sophie Provent, productrice de myrtilles et de tomates pour la coopérative Cadralbret. « C’est un métier passionnant que nous aimons. Mais à un moment donné, on ne peut plus continuer à vivre ainsi. »
Avec l’inflation, les gens ont de plus en plus tendance à privilégier les moins chers. »
Si le consommateur privilégie l’origine française, ces maraîchers estiment se tromper par une information largement insuffisante sur l’origine du produit. « Avec l’inflation, les gens ont de plus en plus tendance à privilégier le moins cher… Nous voulons leur faire comprendre qu’on peut parfois acheter un produit un peu plus cher, en plus petite quantité, mais de meilleure qualité. »
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