Québec ouvre un bureau à Tel-Aviv pour faire des affaires, quel que soit le climat politique, soutient François Legault. D’ailleurs, ce n’est autre que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, qui en a eu l’idée.
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« Le Québec a des délégations dans plusieurs pays. Nous ne sommes pas ici pour juger les gouvernements. Nous sommes là pour les gens et nous sommes là pour faire du commerce ! a lancé le Premier ministre jeudi à l’Assemblée nationale.
Le conflit dans la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 35 000 morts. Québec poursuit néanmoins le déploiement de son Bureau en Israël. Le chef de la station devrait officiellement s’installer à Tel Aviv cet été.
Dans la foulée de Québec Solidaire sur ce sujet à la Chambre, François Legault a défendu la décision de son gouvernement. Personne ne peut rester insensible à ce qui se passe à Gaza, a reconnu le Premier ministre.
“Maintenant, je pense qu’il y a un peu de responsabilité des deux côtés du chemin [dont le conflit] commencé, a-t-il ajouté. Il faut quand même voir et laisser ces deux peuples trouver des solutions. Maintenant, allons-nous fermer nos délégations à chaque fois que nous ne sommes pas d’accord avec un gouvernement ?
L’idée de Fitzgibbon
Son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a également confié qu’il était à l’origine de l’ouverture d’un bureau québécois à Tel-Aviv. “C’est moi qui ai eu l’idée”, a-t-il déclaré aux journalistes lors de la mêlée de presse.
Il dit s’y être rendu en 2022 pour une mission d’une dizaine de jours. « À mon retour, j’ai trouvé extrêmement important que nous ayons un bureau là-bas pour permettre le transfert de technologie et l’innovation. […] “C’est un grand modèle d’innovation, c’est l’un des champions du monde et nous avons beaucoup à apprendre d’eux.”
“Nous allons le faire, c’est sûr.”
Il laisse à sa collègue des Relations internationales, Martine Biron, le soin de gérer le timing du déploiement de ce bureau. Mais Québec aura sa succursale à Tel-Aviv, prévient le super ministre de l’Économie et de l’Énergie. « Nous allons le faire, c’est sûr. “C’est une très bonne idée”, a-t-il insisté.
Pour le leader parlementaire solidaire, il est « immoral » que le Québec renforce ses liens commerciaux dans le contexte actuel. Gabriel Nadeau-Dubois exige que le gouvernement abandonne son bureau à Tel-Aviv.
« La politique québécoise ne peut pas être affaires comme d’habitude!”, a-t-il tonné à l’Assemblée nationale.
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