Le ministre de l’Agriculture est en déplacement à Bellegarde, dans le Gard, ce vendredi 26 avril 2024. Après les réponses urgentes apportées par l’État à la crise agricole, Marc Fesneau veut s’engager dans la durée pour modifier les pratiques agricoles.
Il est arrivé avec un peu d’avance ce vendredi 26 avril au matin. Le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire s’est déplacé dans le Gard, Centre technique interprofessionnel fruits et légumes Balandran, à Bellegarde. Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard : trois projets expérimentaux y sont mis en place concernant la lutte contre les maladies, contre les insectes et l’adaptation au changement climatique.
Problèmes à long terme. « Dans une crise comme la crise agricole, il existe des éléments de réponse immédiats. Mais après, quand les agriculteurs sont sur leur ferme, ils ont besoin de savoir ce qui va se passer dans dix ou quinze ans. En particulier aux nouvelles générations, je suis là pour donner de l’espoir et dire : nous le faisons, nous avançons.explique Marc Fesneau.
Marc Fesneau en visite au Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes à Balandran
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© Romain Périch / FTV
La semaine prochaine, un projet de loi pour la souveraineté agricole sera étudié à l’Assemblée. Telles sont les grandes lignes de ce texte que le ministre est venu défendre dans le Gard.
À mon avis, nous restons dans une période de crise agricole parce que c’est une crise profonde. Une crise de sens. Qu’attendent l’Europe et la France de l’agriculture ? Nous devons trouver le chemin de la souveraineté. Et aussi les chemins de transition. Il n’y aura pas de souveraineté si nous ne pouvons pas mener cette transition, produire avec un climat perturbé, si nous ne pouvons pas faire face aux nouvelles maladies émergentes.
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture
Face aux journalistes, Marc Fesneau a expliqué vouloir étendre le plan de souveraineté des fruits et légumes à tous les secteurs.
Quant à l’urgence de la situation, régulièrement évoquée par les agriculteurs du département et du pays depuis plusieurs mois, le ministre affirme “comprendre l’impatience” avant de rappeler ce qui a été annoncé et ce qui a été réalisé. Concernant les aides à la viticulture, il explique que près de 1000 dossiers ont été instruits, dont 80% ont été soutenus. « Les paiements sont finalisés d’ici un mois et demi »explique-t-il avant d’ajouter que la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) a permis de revoir un certain nombre de dossiers.
En marge de sa visite officielle, le ministre doit rencontrer agriculteurs et syndicats dans la journée, avant de se rendre dans le Vaucluse.
