ÔOn le connaît comme député de la troisième circonscription des Landes, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, conseiller départemental du canton de l’Adour Armagnac. Depuis un mois, il faut lui ajouter une nouvelle casquette : Boris Vallaud est le nouveau président de l’Université populaire des Landes. Une institution, vieille de plus de 40 ans, qu’il souhaite relancer afin d’en faire « un lieu de débats et de rencontres ».
Une conférence, avec un beau public d’invités, dont un prix Goncourt (lire par ailleurs), aura lieu vendredi 3 mai, à Saint-Sever, autour de trois thématiques d’actualité. Là…
ÔOn le connaît comme député de la troisième circonscription des Landes, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, conseiller départemental du canton de l’Adour Armagnac. Depuis un mois, il faut lui ajouter une nouvelle casquette : Boris Vallaud est le nouveau président de l’Université populaire des Landes. Une institution, vieille de plus de 40 ans, qu’il souhaite relancer afin d’en faire « un lieu de débats et de rencontres ».
Une conférence, avec un beau public d’invités, dont un prix Goncourt (lire par ailleurs), aura lieu vendredi 3 mai, à Saint-Sever, autour de trois thématiques d’actualité. La force de cette réunion – qui en appellera d’autres selon le souhait de l’élu – réside dans l’approche originale avec laquelle les sujets seront abordés. En imaginant à quoi pourrait ressembler le monde d’ici 2050…
C’est un format de conférence original que vous présenterez le 3 mai à Saint-Sever, avec de belles personnalités. Comment cela va-t-il se passer ?
Trois conférences d’une vingtaine de minutes se succéderont. Chacun porté par un invité. Tout le monde passera de la réalité à un avenir inquiétant, tel qu’il pourrait être si nous ne faisons rien. C’est un exercice de dystopie. Léa Falco (lire ailleurs) se penchera sur la revanche de la nature et ce que cela pourrait impliquer dans nos modes de vie. Raphaël Doan se demandera si l’intelligence artificielle peut dominer l’intelligence humaine. Et enfin, Louis Gautier s’interrogera sur le retour de la guerre en Europe et explorera certaines questions telles que : que se passera-t-il si nous sommes faibles avec la Russie ? Comment réagir à l’élection d’un autre président aux États-Unis qui déciderait de revenir à une forme d’isolationnisme ? Que faire si la Chine prend des mesures contre Taïwan ?
On note également la présence de Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004. Quelle expertise apportera-t-il ?
Une fois abordé cet univers inquiétant, Laurent Gaudé explorera ce que pourraient être des lendemains heureux. Il laissera vagabonder son imagination. C’est un écrivain à succès, spécialiste des dystopies. Il vient également de sortir une nouvelle œuvre (1).
Pensez-vous qu’après avoir parlé du changement climatique et de la guerre, l’optimisme sera de mise ?
Le monde est peut-être inquiet, mais nous pouvons quand même agir. Tout notre avenir est entre nos mains. Tout le monde peut être un agent de changement. Si nous ne faisons rien, le pire va sûrement arriver. Mais il y a beaucoup de personnes qui, par leur engagement, leur activité, tissent un monde heureux et c’est ce que nous allons essayer de construire.
Cette soirée est animée par l’Université populaire des Landes, dont vous avez repris la relève il y a environ un mois. Pour quoi ?
Cela faisait un moment que j’avais envie d’organiser des conférences mais je cherchais la structure pour le faire. J’ai pensé à l’Université populaire des Landes. Je me suis dit que plutôt que d’abandonner une vieille maison qui avait fait ses preuves, il fallait la faire revivre. J’espère que cette première appellera à d’autres rencontres, sur des sujets du bout du monde ou ceux d’ici, car j’ai bien l’intention que l’on traite aussi de sujets locaux ou nationaux, comme la fin de la vie, la chasse, la culture ou la ruralité par exemple.
A l’échelle des Landes ?
Pour la première, nous serons dans ma circonscription, à Saint-Sever. C’est un début, une invitation. Nous verrons s’il y a des gens qui veulent s’impliquer et je pense que oui. L’Université populaire des Landes est liée à la Ligue de l’éducation qui vise l’éducation populaire. Il faut en faire un lieu de débat, de discussion où l’on respecte la parole des autres. Nous sommes dans un département où nous vivons ensemble. Je pense sincèrement que les Landes peuvent être une Source d’inspiration à bien des égards. Comme un projet de société.
Vous vous projetez en 2050 pour cette rencontre. Et si nous regardions d’abord vers 2027 ? Cette manifestation peut-elle être une première marche pour l’élection présidentielle ?
Franchement, si je l’avais voulu, j’aurais fait quelque chose au niveau national. Pour moi, ma principale préoccupation depuis sept ans, c’est les Landes. Je porterai mes ambitions le moment venu, si elles veulent s’épanouir.
(1) « Terrasses » des Éditions Actes sud.
« Non(s) Futures, le pire c’est le futur ? »
Cette conférence propose un voyage dans le temps avec un rendez-vous en 2050 pour une exploration du futur. « Quelles seront les conséquences du changement climatique et de la perte de biodiversité sur nos vies ? Faut-il craindre qu’une intelligence artificielle hors de contrôle prenne le pouvoir sur les humains ? Le retour de la guerre en Europe nous menace-t-il, après des décennies de paix fragile ? Le pire est-il à venir ? Non. Tout est entre nos mains et c’est à nous d’écrire une autre histoire et de concevoir un monde de bonheur pour demain. »
Les invités : Léa Falco, figure de la génération Climat ; Raphaël Doan, essayiste et spécialiste de l’intelligence artificielle ; Louis Gautier, directeur de la chaire « Grands enjeux stratégiques contemporains » à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et ancien secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale ; Laurent Gaudé, écrivain et dramaturge, Prix Goncourt 2004.
ENTRÉE LIBRE. En partenariat avec la librairie La Louve. Apéritif et tapas sur place. Signature de livre. Inscriptions avant le 2 mai par mail : [email protected]
