Le conseil présidentiel de transition en Haïti officiellement investi

Le conseil présidentiel de transition en Haïti officiellement investi
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Le conseil présidentiel de transition en Haïti, né de négociations longues et difficiles, a prêté serment jeudi après la démission officielle du Premier ministre Ariel Henry et doit désormais s’atteler à la tâche difficile de gouverner un pays en proie à la violence des gangs.

Les États-Unis ont considéré qu’il s’agissait d’une étape crucial pour l’organisation d’élections dans un pays qui n’en a pas connu depuis 2016.ONU pour sa part, elle s’est félicitée de la création de cet organisme et a appelé les nouvelles autorités à accélérer la mise en œuvre complète de leurs engagements.

Alors que le conseil prenait ses fonctions, des rafales d’armes automatiques ont été entendues dans le centre-ville de Port-au-Prince, près du palais présidentiel, et dans la banlieue de Delmas, rappelant qu’en dépit de progrès politiques prudents, la population reste prisonnière de la violence.

Il s’agissait d’attaques de gangs et d’affrontements armés, ont déclaré des habitants locaux auAFP.

Madame et messieurs membres du conseil de transition, la cérémonie de ce matin vous remet officiellement les rênes du destin de la nation et de son peuple.a déclaré aux nouvelles autorités le Premier ministre par intérim, Michel Patrick Boisvert.

C’est un soulagement pour le pays qui pourra ainsi continuer à espérer et croire en un changement possible.il a ajouté, soulignant la lourde responsabilité que le corps assume désormais.

Première priorité du Conseil, rétablissement de la sécurité publiquea déclaré l’une de ses membres, Régine Abraham.

Elle a également souligné, d’un ton sévère, l’échec cuisant du gouvernement sortant, qui a complètement abandonné sa responsabilité de protéger sa population contre la violence criminelle.

Dans le même temps, le Premier ministre contesté Ariel Henry, qui a annoncé en mars qu’il démissionnerait une fois les nouvelles autorités installées, a officialisé le départ de son gouvernement dans une lettre datée de mercredi, mais rendue publique jeudi.

Premier ministre par intérim

En attendant la formation d’un nouveau cabinet, Michel Patrick Boisvert a été nommé premier ministre par intérim.

M. Boisvert avait déjà signé plusieurs communiqués officiels ces dernières semaines, Ariel Henry n’ayant pas pu rentrer dans son pays après un voyage au Kenya et se trouvant aux États-Unis.

Capture d’écran du discours à la nation du Premier ministre haïtien Ariel Henry, le 11 mars 2024. (Photo d’archives)

Photo : Reuters / X/document

Le conseil de transition doit maintenant former un nouveau gouvernement et nommer un Premier ministre.

Il aura fallu plusieurs semaines de négociations complexes, marquées par des revers, pour que le conseil voie le jour. La cause réside dans les désaccords entre les partis politiques et les autres parties prenantes, mais aussi avec le gouvernement sortant.

L’organisme est composé de sept membres votants, représentant les principales forces politiques d’Haïti et le secteur privé. Deux observateurs sans droit de vote représentent également la voix de la société civile, l’autre de la communauté religieuse.

Instabilité politique chronique

Haïti souffre d’une instabilité politique chronique depuis des décennies. Mais fin février, les gangs, dont la violence ravageait déjà des pans entiers du territoire, ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques, affirmant vouloir renverser Ariel Henry.

Ce dernier, nommé quelques jours avant l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, a été fortement contesté.

Le 11 mars, le jour même d’une rencontre entre les Haïtiens et plusieurs organisations et pays comme les États-Unis, il annonce qu’il démissionnera pour laisser la place à un conseil de transition.

Sans président ni Parlement, Haïti n’a pas eu d’élections depuis 2016.

La capitale est à 80% aux mains de bandes criminelles, accusées de nombreuses exactions, notamment des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon.

Une mission de sécurité internationale soutenue parONU et censé être dirigé par le Kenya est toujours dans les limbes.

Le secrétaire général duONU a de nouveau insisté jeudi sur le déploiement rapide de cette force, selon son porte-parole.

 
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