« Ma première mesure si j’étais au pouvoir serait… d’offrir une amnistie administrative aux ‘sans-papiers’ » – .

« Ma première mesure si j’étais au pouvoir serait… d’offrir une amnistie administrative aux ‘sans-papiers’ » – .
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En 70 ans d’existence, le Ciré est devenu une institution incontournable dans le débat sur les questions migratoires en Belgique. Coordination pluraliste, le Ciré regroupe 30 organismes qui proposent des services aux personnes exilées, avec ou sans papiers, et réfléchit « de manière concertée » sur l’accueil réservé aux personnes exilées.

Directrice générale du Ciré, Sotieta Ngo lancerait un grand « virage migratoire » si elle était élue. « Mon envie serait de changer de paradigme, explique-t-elle. Aujourd’hui, la politique migratoire se trouve confrontée à une série d’impasses politiques et opérationnelles, et personne n’est satisfait. Ni ceux qui souhaitent une politique d’accueil plus généreuse et plus ouverte, ni leurs adversaires qui militent pour plus de retours et de contrôles. En Belgique, alors que nous essayons depuis de nombreuses années une politique migratoire stricte, le constat est celui d’un échec. Un seul chiffre en témoigne : il y a 112.000 personnes dites sans papiers sur le territoire belge.»

« Ma première mesure si j’étais au pouvoir serait… de créer des assemblées citoyennes »

La proposition de Sotieta Ngo est donc la suivante : « envisageons une grande amnistie administrative pour tous ces ‘sans-papiers’. À moins que leur casier judiciaire ne le permette pas, proposons-leur un titre de séjour leur permettant d’accéder au marché du travail, et observons ce qui se passe. Si la personne devient indépendante, renouvelons son titre de séjour. Et si ce premier pas est un succès, encourageons la Belgique à plaider en faveur d’une telle solution au niveau européen qui se heurte aux mêmes impasses.»

Le directeur du Ciré fait le pari que la mesure serait bénéfique pour tout le monde. Pour les « sans-papiers » pour qui s’ouvriraient des perspectives professionnelles, humaines et économiques, pour les nombreux employeurs à la recherche de travailleurs, et pour les finances de l’État. « La politique actuelle ne fonctionne pas et coûte extrêmement cher en termes de détention, de structures humanitaires, de politique de cohésion… Ce grand virage migratoire, je parie, coûterait moins cher. »

Une fois cette première révolution opérée, Sotieta Ngo propose d’en observer les résultats puis de repenser les grands ex de notre politique migratoire.

« Il faut supprimer l’indexation sur les plus hauts salaires »

 
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