une entreprise en plein essor

une entreprise en plein essor
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En 2015, Sylvain, l’un des quatre frères Ribuot, reprend des parts dans la SARL Cléaux, gérant la distillerie patrimoniale des Boussardes, alors située au pied du Col du Lautaret. Lorsque ses trois associés ont quitté le projet en 2020, le distillateur a été naturellement rejoint par ses trois frères locaux, qui ont tous investi à parts égales, pour un capital de base de 4 000 €.

« Ce côté artisanal nous convenait beaucoup, car nous sommes tous fils d’agriculteurs, se souvient le grand frère Nicolas, aujourd’hui co-gérant. Et puis un des frères dirigeait un bar, un autre était agriculteur. Ce projet était une manière de rapprocher des parcours de vie. »

Enthousiasmés, les frères réorientent l’entreprise. Deux d’entre eux se consacrent massivement au projet, les autres interviennent en relais, avec une logique de vente directe sur les marchés et événements locaux qui permet à la Distillerie des 4 Frères (D4F) de traverser les affres du Covid-19 sans dommage. Ainsi, deux mois après le rachat de l’entreprise, malgré la fermeture d’une station de ski à Serre Chevalier, les produits affluent. Forts de cette dynamique, les entrepreneurs créent un magasin à Villeneuve-la-Salle.

L’alambic sauvé des flammes

Hélas, un incendie a ravagé la distillerie en novembre 2021. Chance ou partie des anges ? Le centenaire a quand même survécu aux flammes, offrant l’opportunité d’un nouveau rebond: “On a tout rapatrié dans de nouveaux locaux à Villeneuve-la-Salle, on a investi tout l’argent des assurances pour nous transformer- même cette vieille carrosserie de la distillerie, » se souvient Nicolas.

Pour 80 000 €, les quatre frères disposent d’un local situé à 800 mètres du magasin, plus visible, accessible depuis la route, facilitant les visites et les affaires.

Depuis, l’entreprise a prospéré, les projets aussi : « Nous avons tellement investi que nous ne voulons rien regretter. Nos prévisions se sont toujours révélées inférieures à la réalité, nous sommes en constante expansion », rappelle Nicolas, qui préfère taire le chiffre d’affaires.

Alcoolistes et distillateurs millésimés, les quatre frères utilisent des plantes et des fruits cueillis localement (prunes sauvages, menthe, hysope…) ou achetés (framboises, poires Williams) auprès de trois fournisseurs du département. Du champ au verre, de la distillation à la commercialisation en passant par la mise en bouteille, la priorité est de maîtriser tous les processus en interne : « Nous faisons tout nous-mêmes », confirme Sylvain. Nous avons également embauché deux salariés depuis cet hiver pour gérer le magasin, faire les marchés et la mise en bouteille. Et si nous devons sortir 2 000 bouteilles en un week-end, nous nous mobilisons tous. »

La liqueur locale de mélèze reste une valeur sûre, tout comme le génep alpin, mais la collection plus large peut encore être agrandie « à l’infini », promettent Sylvain et Nicolas.

 
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