Carcassonne. Il avait piégé son portail de jardin avec une grenade, trois enfants blessés

Carcassonne. Il avait piégé son portail de jardin avec une grenade, trois enfants blessés
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l’essentiel
Hier, un Nantais de 44 ans a été jugé pour détention non autorisée d’arme de catégorie A, et violences avec usage d’arme suivies d’une incapacité n’excédant pas huit jours. Ces faits remontent au 23 mars, à Fanjeaux.

C’est sous escorte de gendarmerie que Richard, militaire de la légion étrangère du 4e RE de Castelnaudary, a comparu hier devant le tribunal judiciaire de Carcassonne. Originaire de Nantes, cet homme de 44 ans était accusé d’avoir piégé le portail de son jardin à l’aide d’une grenade d’entraînement, afin d’éviter des intrusions indésirables sur son terrain. Les conséquences ont été des blessures infligées à trois enfants âgés de 8, 10 et 13 ans, qui ont eu le malheur de déclencher le dispositif en place. Cette histoire, aux conséquences qui auraient pu être bien plus dramatiques, remonte au samedi 23 mars à Fanjeaux (Lauragais). Ce jour-là, les trois enfants avaient d’abord réussi à passer le portail sans toucher le fil relié à la grenade, et avaient pu jouer dans le jardin comme ils en avaient parfois l’habitude. Nous sommes au bord d’un chemin de randonnée, où se trouvent de nombreux potagers… C’est alors qu’en partant, un des enfants a glissé et son pied s’est coincé dans le grillage, déclenchant une première explosion, puis une seconde. Les explosions étaient si puissantes qu’elles ont provoqué des difficultés auditives temporaires chez les enfants. « Mon fils avait déjà franchi le portail quand il y a eu la première détonation. Il n’a pas été blessé physiquement, mais il y a eu un fort impact psychologique. », a déclaré un père présent à l’audience. A ses côtés, un autre papa témoigne à la barre : « C’est mon fils qui a déclenché le système piégé. Il a eu un traumatisme à l’oreille qui a duré une semaine, mais il a une peur tous les jours lorsqu’il passe devant la maison de monsieur. Il y avait d’autres moyens d’éviter cela. Même crainte évoquée par la mère d’une des jeunes victimes : “Il a peur de le rencontrer…”

Tout droit dans ses baskets, le prévenu a reconnu les faits devant le tribunal, expliquant avoir constaté des effractions sur son terrain le dimanche précédant les faits : « Les maillons du portail avaient été coupés au couteau et la toile du trampoline avait été déchirée. Il y avait aussi un incendie, juste avant… Je pensais qu’il y avait un rôdeur, et j’avais peur que mes enfants le fassent. (il en a neuf, NDLR) faire une mauvaise rencontre. Je comprends ma faute, mais je ne voulais en aucun cas infliger du mal. Mon objectif était d’effrayer cette personne. J’ai fait une grosse erreur, je m’en excuse. Trois jours d’ITT ont été délivrés à deux des trois enfants suite aux détonations de cette grenade en plâtre, utilisée par les militaires pour leur entraînement. A cet égard, la légion n’a pas déposé de plainte pour vol de la grenade. Lors de l’accusation, la procureure Lisa Kratz a rappelé à l’accusé que “Quand on porte un uniforme, il faut être exemplaire.” La peine de huit mois de prison avec sursis a ainsi été demandée, ainsi qu’une interdiction de détention d’arme pendant cinq ans. Pour la défense, Me Hélène Simon-Grassa (barreau de Toulouse) a argumenté sur la personnalité de son client » qui a déjà été sanctionné en interne de trente jours d’arrestation. Ce sont des faits isolés au regard de son parcours exceptionnel. Au terme de son délibéré, le tribunal a finalement condamné le prévenu à six mois de prison. De plus, il devra payer 500 € pour le préjudice moral de chacune des jeunes victimes.

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